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Marie José Burki

1961
Née en 1961 à Bienne, Marie José Burki s’intéresse tout d’abord à la littérature francophone avant de s’inscrire à l’École supérieure d’art visuel de Genève en 1983. Elle y fréquente les cours de Silvie et Chérif Defraoui tout en poursuivant en parallèle des études de lettres. Après avoir obtenu ses diplômes, elle part vivre à Paris puis à New York.

En 1992, Burki participe à la Documenta IX de Kassel, sous la direction de Jan Hoet, avec des vidéos qui explorent les thématiques du regard et de la cécité. Alors que ses premières œuvres sont construites comme des films, Burki amorce un travail sur les dispositifs de monstration de l’image en mouvement et conçoit des installations spécifiques au contexte de l’exposition, comme au Mamco, à Genève, en 1994, puis, l’année suivante, à la Kunsthalle de Bâle.

À partir de 1993, elle réside entre Bruxelles et Genève et, dès 1994, elle enseigne régulièrement, tout d’abord à la Rijksakademie d’Amsterdam, puis à la Hochschule für Bildende Künste de Hambourg et enfin à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris.

Principalement vidéaste et créatrice d’installation, l’artiste recourt également à la photographie, aux objets ou à la sérigraphie. Marie José Burki crée des pièces d’une rigoureuse sobriété formelle, aussi bien dans leur inscription dans l’espace que dans leur réalisation. À ses débuts, l’artiste traite essentiellement la question du temps, celui que met une image à se matérialiser sur un écran ou celui nécessaire à la narration, celui de la déambulation et celui de l’exploration d’images mentales.

Quant à la littérature, sa première passion, et plus particulièrement le langage, elle leur accorde une place prépondérante dans sa démarche d’artiste et ils s’insèrent de manières multiples dans ses vidéos. Ainsi, la métaphore, l’analogie, les structures narratives ou encore la tautologie contribuent à organiser l’image et ses boucles répétitives. Son travail tout entier pourrait d’ailleurs s’articuler autour d’une seule figure de rhétorique: la litote. Car, loin du spectaculaire et du redondant, Burki, par la simplicité de ses images et de ses dispositifs de présentation, dit beaucoup moins que ce qu’elle ne laisse finalement sous-entendre.