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Albert Müller

1897 - 1926
Après une première formation artistique dans un atelier de peinture sur verre, Albert Müller continue ses études à l’École des arts et métiers de Bâle, entre 1913 et 1917. Influencé par le peintre et concepteur de vitrail suisse Louis Moilliet, ainsi que par Edvard Munch et les expressionnistes allemands, Müller se distancie des normes académiques dominantes, en faveur d’une représentation élémentaire, puissante et expressive de la réalité.

Ses peintures, ses dessins, ses estampes, ses vitraux et ses sculptures se définissent le plus souvent par des traits énergiques, des contours audacieux et des couleurs saturées, organisées avec hardiesse. Dans ses gravures sur bois – parmi lesquelles Tessinerlandschaft III (1925) et Tessinerinnen (s.d.) – ou ses gravures à l’eau-forte, il recherche des effets de contraste et exploite un répertoire complet des nuances de gris, en utilisant de l’aquatinte et la morsure de l’acide appliqué au pinceau. Son amitié avec Cuno Amiet, qui l’accueille à Oschwand pendant l’été 1918, lui permet de perfectionner la technique de l’impression en à-plat ainsi que d’abandonner complètement les tons sombres.

Présent dans l’exposition de Noël de la Kunsthalle de Bâle de 1919, Müller se fait finalement remarquer sur la scène artistique bâloise et participe aux concours du fonds de la culture du canton. Il collabore avec Niklaus Stoecklin en Italie dans les années 1920, mais ce n’est qu’à partir de 1924, avec la rencontre d’Ernst Ludwig Kirchner – fondateur du groupe expressionniste allemand Die Brücke, installé à Davos depuis 1917 –, que Müller affine son langage plastique. Dans l’esprit expressionniste, il réalise de nombreuses esquisses aux tons puissants, des tableaux de paysages et des variations sur le thème de la figure humaine.

La même année, il fonde la société d’artistes Rot-Blau avec Hermann Scherer et Paul Camenisch, visant de meilleures possibilités d’exposition et l’obtention des commandes publiques pour l’expressionnisme suisse. Il quitte le groupe une année plus tard, cherchant à se distancier du travail de Scherer. Son destin prend fin peu de temps après, à l’âge de vingt-neuf ans, à la suite d’une maladie.