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Peter Regli

1959
Sous le nom de « Reality Hacking », Peter Regli dissémine depuis 1996 ses actions éphémères du désert californien aux buildings de New York en passant par l’Asie et les routes de Suisse centrale.

Par le biais d’interventions parasitaires, de performances artistiques ou d’objets hybrides qui n’existent souvent que momentanément (modifications des couleurs d’une oriflamme, actions autour du mobilier citadin, adjonction d’enseignes lumineuses, diffusion de sons, etc.), il introduit de légères anomalies dans les rouages du quotidien et teste notre faculté à les percevoir. Ses irruptions dans l’espace public sont généralement anonymes et apparaissent inopinément, sans annonce ou médiatisation préalables, et hors de tout contexte d’exposition clairement repérable.

Parmi ses motifs récurrents apparaissent les nains de jardin, les bonshommes de neige, les bouddhas, les coucous – autant de formes vernaculaires et paradigmatiques de certaines attitudes culturelles. Sa stratégie est celle de l’irradiation et de la prolifération d’une action qui en devient alors collective et multiculturelle, comme lorsqu’il fait fabriquer au Vietnam des bonshommes de neige et des bouddhas en marbre qui voyageront jusqu’en Europe pour venir décorer les paysages suisses. Il génère ainsi un flux d’échanges socioéconomiques par le biais de la création d’œuvres d’art.

Passant allégrement d’un médium à un autre, d’un continent à l’autre, Peter Regli interpelle l’observateur attentif qui saura détecter sa présence de discret hacker. Apparaissant et disparaissant tout aussi vite en différents points du globe, il met nos capacités de perception et d’entendement à l’épreuve de sa phénoménologie artistique.