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Albrecht Schnider

1958
Albrecht Schnider fait irruption sur la scène artistique suisse en 1988, au moment de sa première exposition, à la Kunsthalle de Berne. En dehors des canons esthétiques de l’époque, il pratique alors une figuration narrative empreinte de classicisme, puis proche du mouvement des Nazaréens. Plus tard, ce sont les influences croisées de Félix Vallotton et de Hans Emmenegger qui nourriront son art.

Au fil du temps, sa manière se schématise et les motifs – portrait et paysage – sont progressivement envisagés comme des abstractions : le traitement pictural précis et lisse neutralise les formes et invalide toute possibilité de les situer dans le temps et l’espace. Pour les petits paysages panoramiques comme pour les immenses portraits iconiques, ses deux sujets de prédilection avec les toiles abstraites, c’est la dialectique du plein et du vide qui occupe l’espace du tableau.

Sa peinture réfute les catégories établies : la froide artificialité des couleurs, l’hiératisme mystérieux des portraits sans visages et l’apparence virtuelle des paysages produisent une force d’attraction visuelle inversement proportionnelle à l’hermétisme des formes. Sous la matité des blancs, l’irisé des gris et des rosés et la déclinaison des verts se tapit une multitude d’interprétations possibles, dont la résolution est laissée au seul spectateur.