Le déplacement de formes d’un champ de signification à un autre est au centre de la pratique de Valentin Carron. Lorsqu’il présente des répliques de poutres en bois grandeur nature qui semblent surgir du mur, il isole un morceau de charpente d’une pergola, ou d’un chalet, et le montre sous un angle parfaitement inhabituel.
Déplacés dans un contexte différent de celui d’origine, ces simulacres de poutres se parent d’un aspect inquiétant, presque menaçant. Et lorsque l’artiste décide de les nommer d’après des titres du groupe de Black Metal suisse Samael, il fait définitivement basculer ces signes du pittoresque vers une dimension hybride d’étrangeté et de familiarité. La pergola, structure récurrente du bâti des régions périurbaines, des propriétés de banlieue au parfum de ruralité, a beaucoup irrigué la production artistique de Carron.
L’intérêt de l’artiste pour les formes vernaculaires et la question de l’authenticité se reflètent dans ces emprunts à un type d’architecture régionale, qui s’incarne aussi dans le chalet d’alpage, le fameux « Schwytzer Hüsli », que l’on associe à la vie simple et paisible des montagnes. Lorsqu’il s’approprie ce symbole de l’iconographie alpine, Carron met en évidence ce qui est supposément l’incarnation d’une Suisse romantique, naturelle et forte de traditions bien établies. Le chalet en bois et ses formes typiques, rassurantes, ne sont pourtant le plus souvent qu’une illusion d’architecture rurale et traditionnelle, le faux vieux bois cachant généralement des ossatures en béton contemporaines. Valentin Carron s’emploie à rendre visible cette dimension factice contenue au cœur même de ce qui se veut authentique.
Dans un travail empreint d’ironie, Carron cherche à instiller les diverses et complexes intentions qui ont servi à l’élaboration de formes paraissant évidentes et naturelles. Plus généralement le fruit d’une falsification ou d’un désir politique, leurs significations symboliques évoluent au cours du temps. Entre un hommage appuyé aux coutumes propres à une culture et une usurpation des valeurs qui y sont attachées, le travail de Carron reformule et décrypte les relations aux objets et aux signes, avec humour et irrévérence.
Déplacés dans un contexte différent de celui d’origine, ces simulacres de poutres se parent d’un aspect inquiétant, presque menaçant. Et lorsque l’artiste décide de les nommer d’après des titres du groupe de Black Metal suisse Samael, il fait définitivement basculer ces signes du pittoresque vers une dimension hybride d’étrangeté et de familiarité. La pergola, structure récurrente du bâti des régions périurbaines, des propriétés de banlieue au parfum de ruralité, a beaucoup irrigué la production artistique de Carron.
L’intérêt de l’artiste pour les formes vernaculaires et la question de l’authenticité se reflètent dans ces emprunts à un type d’architecture régionale, qui s’incarne aussi dans le chalet d’alpage, le fameux « Schwytzer Hüsli », que l’on associe à la vie simple et paisible des montagnes. Lorsqu’il s’approprie ce symbole de l’iconographie alpine, Carron met en évidence ce qui est supposément l’incarnation d’une Suisse romantique, naturelle et forte de traditions bien établies. Le chalet en bois et ses formes typiques, rassurantes, ne sont pourtant le plus souvent qu’une illusion d’architecture rurale et traditionnelle, le faux vieux bois cachant généralement des ossatures en béton contemporaines. Valentin Carron s’emploie à rendre visible cette dimension factice contenue au cœur même de ce qui se veut authentique.
Dans un travail empreint d’ironie, Carron cherche à instiller les diverses et complexes intentions qui ont servi à l’élaboration de formes paraissant évidentes et naturelles. Plus généralement le fruit d’une falsification ou d’un désir politique, leurs significations symboliques évoluent au cours du temps. Entre un hommage appuyé aux coutumes propres à une culture et une usurpation des valeurs qui y sont attachées, le travail de Carron reformule et décrypte les relations aux objets et aux signes, avec humour et irrévérence.
