Ayant de prime abord l’aspect archaïque d’un vestige antique marqué par le temps et la corrosion, cette œuvre imposante appartient à la série des demi-figures que le sculpteur suisse Hans Josephsohn réalise à partir de 1988.
Un examen plus attentif de ce volume insaisissable à la surface irrégulière révèle l’émergence d’un buste féminin et l’ébauche d’un visage au nez discret et au long menton, reposant sur un cou robuste, les mains jointes devant la poitrine. Sans exécuter des portraits directement d’après nature, l’artiste s’inspire de modèles issus de son entourage immédiat, empruntant ici les traits de son épouse Verena.
Bien qu’elle soit libérée d’une représentation conventionnelle, la figure humaine constitue l’essence même de l’œuvre de Josephsohn. Dès ses débuts dans les années 1940, l’artiste étudie sa corporalité dans plusieurs séries de sculptures, tantôt en pied, allongées ou en bas-relief. Il manifeste progressivement la nécessité de condenser la figure, de n’en conserver que le noyau, de se soustraire aux apparences, à la recherche constante d’une énergie intérieure, immanente.
Avant tout guidé par des préoccupations plastiques, presque d’ordre architectural, Josephsohn ne cesse d’explorer la construction tectonique du corps et ses proportions, dans une quête de la forme adéquate, à la matérialité brute.
Fruit d’un engagement qui questionne sans relâche les notions d’espace, de volume, de poids et de lumière, la figure est d’abord longuement façonnée dans le plâtre, par ajout de matière, à l’aide de la spatule dont elle conserve les traces. Elle est ensuite moulée et coulée dans un alliage de cuivre et de zinc, à la patine particulière, avant d’être installée sur un socle de béton.
Bien qu’il s’en éloigne formellement, Josephsohn est proche de la démarche d’un Alberto Giacometti dans sa volonté d’insuffler un potentiel de vie à la matière. Animé par un élan créatif dénué de toute idée préconçue, il crée un univers à l’identité forte qui nous livre une vision singulière de l’humanité.
Un examen plus attentif de ce volume insaisissable à la surface irrégulière révèle l’émergence d’un buste féminin et l’ébauche d’un visage au nez discret et au long menton, reposant sur un cou robuste, les mains jointes devant la poitrine. Sans exécuter des portraits directement d’après nature, l’artiste s’inspire de modèles issus de son entourage immédiat, empruntant ici les traits de son épouse Verena.
Bien qu’elle soit libérée d’une représentation conventionnelle, la figure humaine constitue l’essence même de l’œuvre de Josephsohn. Dès ses débuts dans les années 1940, l’artiste étudie sa corporalité dans plusieurs séries de sculptures, tantôt en pied, allongées ou en bas-relief. Il manifeste progressivement la nécessité de condenser la figure, de n’en conserver que le noyau, de se soustraire aux apparences, à la recherche constante d’une énergie intérieure, immanente.
Avant tout guidé par des préoccupations plastiques, presque d’ordre architectural, Josephsohn ne cesse d’explorer la construction tectonique du corps et ses proportions, dans une quête de la forme adéquate, à la matérialité brute.
Fruit d’un engagement qui questionne sans relâche les notions d’espace, de volume, de poids et de lumière, la figure est d’abord longuement façonnée dans le plâtre, par ajout de matière, à l’aide de la spatule dont elle conserve les traces. Elle est ensuite moulée et coulée dans un alliage de cuivre et de zinc, à la patine particulière, avant d’être installée sur un socle de béton.
Bien qu’il s’en éloigne formellement, Josephsohn est proche de la démarche d’un Alberto Giacometti dans sa volonté d’insuffler un potentiel de vie à la matière. Animé par un élan créatif dénué de toute idée préconçue, il crée un univers à l’identité forte qui nous livre une vision singulière de l’humanité.
