Formé à la sculpture à l’Académie de Mannheim, Christian Lindow s’oriente dès 1973 vers une peinture figurative. Il fait partie des artistes qui, au milieu des années 1970, dans un contexte culturel dominé par un constat d’échec du minimalisme ou du conceptualisme, décident de rétablir la tradition du tableau et de le réinvestir par les images.
Dans une confrontation directe avec la matérialité de l’œuvre, il opte pour un type de peinture large et mouvementée réalisée à grands coups de brosse en une gestuelle rapide. L’intensité physique du traitement pictural vient contrebalancer la banalité et la familiarité d’une iconographie somme toute traditionnelle – paysages, fleurs, portraits, natures mortes, fruits. L’artiste prend pour modèles des images quelconques trouvées sur des cartes postales ou dans des magazines, dont la neutralité lui permet de mettre en valeur l’essence même de la peinture.
Utilisant une technique très libre, sans repentirs possibles, Lindow mûrit son travail en clonant presque ses propres tableaux jusqu’à parvenir à un accord juste entre matière et image, fruit d’une patiente maturation. Son œuvre s’apparente ainsi à une succession de séries de toiles qui répètent inlassablement les mêmes motifs jusqu’à les figer en des tableaux quasi abstraits.
En 1982, Christian Lindow est invité à la Documenta 7 à Kassel, où il présente ses premiers grands portraits en noir et blanc. La même année, il expose son travail à la Kunsthalle de Berne sous l’impulsion de son directeur, Jean-Hubert Martin, puis au Consortium de Dijon en 1984. En 1988, il revient à la Kunsthalle de Berne avec sa série monumentale de natures mortes aux prunes.
À la suite du décès accidentel de l’artiste survenu en 1990, le Kunstmuseum de Winterthur, le Lindenau-Museum d’Altenburg et le Musée des beaux-arts de La Chaux-de-Fonds lui consacrent conjointement une rétrospective en 1995. Tombées dans l’oubli pendant vingt ans, reléguées au fond de son atelier, ses toiles ne sont redécouvertes qu’en 2015 lors d’une exposition organisée au Consortium de Dijon, en collaboration avec Fabrice Stroun, qui rend enfin à la peinture singulière de Lindow la place qu’elle mérite.
« Si elle réapparaît aujourd’hui, c’est d’ailleurs peut-être à la faveur d’un regain d’intérêt pour une peinture dénuée d’artifices intellectuels ou techniques, débarrassée de références érudites mais plus attentive à la manière dont elle se forme, se construit, s’empare des images puis s’en éloigne et s’en sépare pour tendre vers une abstraction poignante. » Xavier Douroux
Dans une confrontation directe avec la matérialité de l’œuvre, il opte pour un type de peinture large et mouvementée réalisée à grands coups de brosse en une gestuelle rapide. L’intensité physique du traitement pictural vient contrebalancer la banalité et la familiarité d’une iconographie somme toute traditionnelle – paysages, fleurs, portraits, natures mortes, fruits. L’artiste prend pour modèles des images quelconques trouvées sur des cartes postales ou dans des magazines, dont la neutralité lui permet de mettre en valeur l’essence même de la peinture.
Utilisant une technique très libre, sans repentirs possibles, Lindow mûrit son travail en clonant presque ses propres tableaux jusqu’à parvenir à un accord juste entre matière et image, fruit d’une patiente maturation. Son œuvre s’apparente ainsi à une succession de séries de toiles qui répètent inlassablement les mêmes motifs jusqu’à les figer en des tableaux quasi abstraits.
En 1982, Christian Lindow est invité à la Documenta 7 à Kassel, où il présente ses premiers grands portraits en noir et blanc. La même année, il expose son travail à la Kunsthalle de Berne sous l’impulsion de son directeur, Jean-Hubert Martin, puis au Consortium de Dijon en 1984. En 1988, il revient à la Kunsthalle de Berne avec sa série monumentale de natures mortes aux prunes.
À la suite du décès accidentel de l’artiste survenu en 1990, le Kunstmuseum de Winterthur, le Lindenau-Museum d’Altenburg et le Musée des beaux-arts de La Chaux-de-Fonds lui consacrent conjointement une rétrospective en 1995. Tombées dans l’oubli pendant vingt ans, reléguées au fond de son atelier, ses toiles ne sont redécouvertes qu’en 2015 lors d’une exposition organisée au Consortium de Dijon, en collaboration avec Fabrice Stroun, qui rend enfin à la peinture singulière de Lindow la place qu’elle mérite.
« Si elle réapparaît aujourd’hui, c’est d’ailleurs peut-être à la faveur d’un regain d’intérêt pour une peinture dénuée d’artifices intellectuels ou techniques, débarrassée de références érudites mais plus attentive à la manière dont elle se forme, se construit, s’empare des images puis s’en éloigne et s’en sépare pour tendre vers une abstraction poignante. » Xavier Douroux