Étoile filante de la peinture, Luigi Lurati n’aura eu que les quatre dernières années de sa courte existence (trente et un ans) pour développer son esthétique abstraite et colorée, et laisser sa marque dans le paysage artistique suisse.
Issu d’une famille d’immigrants, il n’a jamais poursuivi sa vocation artistique avec des études spécialisées. Mis à part quelques cours du soir à l’École des arts appliqués de Bâle, il a été un peintre autodidacte. Cependant, un corpus d’une soixantaine de tableaux environ – dont seuls trente-six ont survécu – vient témoigner d’une technique picturale et d’un langage formel à la fois rigoureux et ludiques.
Fortement marqué par l’exposition Signale organisée à la Kunsthalle de Bâle en 1965, réunissant des artistes de Colour Field Painting et de l’abstraction géométrique de l’après-guerre, Luigi Lurati développe un art parallèle aux évolutions de l’art américain. Ses compositions picturales monumentales évoquent à la fois le Pop Art, par leurs qualités chromatiques intenses et ludiques, la pratique de l’all over (qui exploitait sans hiérarchie toute la surface de la toile) et l’esthétique Hard Edge, par leur facture impersonnelle et leurs contours nets et bien délimités.
Malgré sa courte trajectoire, son geste pictural s’avère fort et décisif, ordonnant en toute liberté sur le canevas des couleurs contrastantes qui se glissent dans des formes géométriques souvent arrondies. Lurati est d’ailleurs l’un des rares artistes suisse à employer le « shaped canvas », une toile qui épouse le contour du motif, à la manière de Frank Stella.
Remarqué par Harald Szeemann, le directeur de la Kunsthalle de Berne, son œuvre est incluse dans l’exposition Formen der Farbe en 1967 aux côtés de celle des stars américaines telles que Robert Indiana et Ellsworth Kelly. Son destin arrive tragiquement à sa fin le jour même du vernissage, à la suite d’un accident de voiture survenu lorsqu’il rentrait de Paris. Redécouvert à partir des années 1980, le travail de Lurati a bénéficié d’une importante reconnaissance de la part des artistes du mouvement néo-géo romand.
Issu d’une famille d’immigrants, il n’a jamais poursuivi sa vocation artistique avec des études spécialisées. Mis à part quelques cours du soir à l’École des arts appliqués de Bâle, il a été un peintre autodidacte. Cependant, un corpus d’une soixantaine de tableaux environ – dont seuls trente-six ont survécu – vient témoigner d’une technique picturale et d’un langage formel à la fois rigoureux et ludiques.
Fortement marqué par l’exposition Signale organisée à la Kunsthalle de Bâle en 1965, réunissant des artistes de Colour Field Painting et de l’abstraction géométrique de l’après-guerre, Luigi Lurati développe un art parallèle aux évolutions de l’art américain. Ses compositions picturales monumentales évoquent à la fois le Pop Art, par leurs qualités chromatiques intenses et ludiques, la pratique de l’all over (qui exploitait sans hiérarchie toute la surface de la toile) et l’esthétique Hard Edge, par leur facture impersonnelle et leurs contours nets et bien délimités.
Malgré sa courte trajectoire, son geste pictural s’avère fort et décisif, ordonnant en toute liberté sur le canevas des couleurs contrastantes qui se glissent dans des formes géométriques souvent arrondies. Lurati est d’ailleurs l’un des rares artistes suisse à employer le « shaped canvas », une toile qui épouse le contour du motif, à la manière de Frank Stella.
Remarqué par Harald Szeemann, le directeur de la Kunsthalle de Berne, son œuvre est incluse dans l’exposition Formen der Farbe en 1967 aux côtés de celle des stars américaines telles que Robert Indiana et Ellsworth Kelly. Son destin arrive tragiquement à sa fin le jour même du vernissage, à la suite d’un accident de voiture survenu lorsqu’il rentrait de Paris. Redécouvert à partir des années 1980, le travail de Lurati a bénéficié d’une importante reconnaissance de la part des artistes du mouvement néo-géo romand.