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Niele Toroni

1937
Niele Toroni fait partie des artistes qui, dès les années 1960 et tout au long des dernières décennies, ont tenté de redéfinir l’art, ses limites, ses buts et son essence. Installé en 1959 à Paris, il met à profit l’esprit subversif qui souffle sur la ville à cette époque.

Il sera l’instigateur, en 1966, du groupe B.M.P.T. avec les peintres Daniel Buren, Olivier Mosset et Michel Parmentier, dont la brève existence s’achève en 1967. Ses fondateurs se font les acteurs anonymes d’une stratégie collective qui va entrer dans l’histoire de l’art. Réunis par un commun rejet de la peinture dominante, ils décident de contourner les notions d’originalité et de paternité artistique, entendues comme garantes de l’authenticité d’une œuvre, à travers l’élaboration d’un protocole minimal immuable qui se décline dans des œuvres non signées et interchangeables.

Chacun revendique la répétition d'un même motif choisi : trace de pinceau pour Toroni, cercle noir pour Mosset, bande de store pour Buren et bandes horizontales pour Parmentier. Ils présentent leurs travaux au Salon de la Jeune Peinture lors de la Cinquième Biennale de Paris en 1967. De ses acolytes, Toroni est le seul à avoir poursuivi l’exploration de la même procédure de manière continue et à être resté absolument fidèle à sa méthode de départ. Au fil des années, il parcourt le monde, du Japon aux États-Unis, de l'Allemagne à la Corée, en répétant inlassablement le même scénario, tout en renouvelant le lien de l'œuvre à son contexte de visibilité.

Il a participé à plusieurs foires et biennales, a exposé en France, en Suisse, en Allemagne et en Italie. Après avoir reçu en 1995 le Grand Prix national de peinture en France, il remporte en 2012 le Prix Meret Oppenheim, décerné par l’Office fédéral suisse de la culture. Il vit et travaille à Paris.