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Rico Weber

1942 - 2004
L’œuvre de Rico Weber se situe à l’intersection de la photographie, de l’installation et de la sculpture, s’articulant autour de ce que l’artiste suisse appelle des « photographies 3D ». À l’instar des Nouveaux Réalistes français, Weber se confronte à la réalité, l’observe et l’interroge, mettant en place des questionnements d’ordre philosophique, liés à la perception humaine et à l’illusion.

Originaire du canton de Zurich, Weber suit un apprentissage de tapissier-décorateur de 1959 à 1963, avant de voyager pendant plusieurs années en France, en Autriche, en Allemagne, en Belgique et dans les pays scandinaves. La rencontre avec Jean Tinguely et Niki de Saint Phalle à Stockholm en 1966 marque le début d’une longue collaboration, qui ne s’arrêtera qu’en 1991, à la mort de Tinguely. Toutefois, dans les années 1970, Weber commence à développer en parallèle sa propre pratique artistique.

Inspiré par l’impact de la technologie moderne sur son environnement quotidien, Weber dirige son attention vers des tuyaux, des interrupteurs électriques, des boîtiers, des téléviseurs, des bateaux et tout genre d’objets évoquant le progrès scientifique du XXe siècle. Tout comme les pièces de ses premières séries – Fenêtres, 1987, et Natures mortes d’énergie, 1988 –, BOOT, 1993, et Politische Wetterlage, 1994 montrent l’ambition de Weber d’aller au-delà d’une simple capture bidimensionnelle de la réalité. Il cherche à tester les limites de la sculpture, en transposant les images sous forme d’assemblages moulés, platinés d’anthracite. Weber met ainsi en cause la planéité de la photographie, sans pour autant renoncer à la force expressive des images, soumises à un point de vue et investies souvent d’anecdotes personnelles ou de références collectives.

À sa mort, Weber lègue l’ensemble de ses œuvres et de ses archives au Musée d’art et d’histoire de Fribourg.