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Pamela Rosenkranz

Because They Try to Bore Holes in my Greatest and most Beautiful Work (Relief of Avarice), 2012
impression jet d'encre sur papier photographique
204.0 x 142.0 x 4.0 cm
Faisant écho au célèbre Chelsea Hotel Manifesto d’Yves Klein, la série Because they tried to bore holes in my greatest and most beautiful work s’articule autour de la dialectique corps-esprit, surface-profondeur, naturel-synthétique, mettant en cause la notion de subjectivité et de matérialité à l’ère digitale. Son titre renvoie au témoignage de l’artiste français à l’égard de son premier monochrome. Adolescent, allongé sur une plage à Nice, Klein aurait ressenti de la haine pour les oiseaux qui survolaient le ciel méditerranéen essayant de « faire des trous dans la plus importante et la plus belle de [s]es œuvres » : le ciel lui-même.

Rosenkranz bascule les enjeux métaphysiques de cette couleur unique qui est l’International Klein Blue vers une insurmontable matérialité, en choisissant d’imprimer des images de ces monochromes depuis l’internet. Banalisés par leur reproduction digitale, ces tirages sont ensuite agrandis à la taille humaine et collés directement sur des supports plexiglas. Cette manipulation laisse des traces visibles sur leur surface et donne à voir un corps froissé, presque cicatrisé après ses manipulations. Si ces marques sont susceptibles de rappeler les formes corporelles utilisées par Klein dans ses Anthropométries, elles obligent certainement le spectateur à prendre conscience de la matérialité de l’image, de sa peau, de sa couleur, de ses reflets, au détriment des questions du sublime et de la transcendantalité intimement liées à l’œuvre d’art.
Pamela Rosenkranz, Because They Try to Bore Holes in my Greatest and most Beautiful Work (Relief of Avarice), 2012