Lors de la construction du nouveau siège de la Banque, Pictet & Cie a convié Claudio Moser à promener librement son regard photographique sur le site en chantier. À quatre moments différents, il est venu capter des situations très variées du bâtiment en construction.
Les images qui résultent de ses observations montrent d’insolites rapports formels et poétiques entre les objets et les matériaux, l’espace et l’histoire du lieu. La tubulure et la tuyauterie semblent dialoguer avec la peinture abstraite de Piet Mondrian, une petite poche d’eau entre deux couches de plastique entraîne l’imaginaire vers les reliefs de Jean Arp ou les vases d’Alvar Aalto, la giclure de matière devient geste pictural, une gaine de climatisation se travestit en sculpture, les éléments d’isolation valsent avec le béton brut et les stores de bureaux se reflétant dans les vitres dégagent une profondeur de champ inédite.
Parfois, une bribe de narration s’invite dans les entrelacs de la photographie: alors que les entreprises quittent le chantier, les matériaux, en attente d’une fonction, s’unissent en bloc, investissent le devant de la scène, se regardent, conversent et posent, avant de se figer. Nature, structure et architecture se croisent et se répondent dans le décor en mutation du chantier, dans la rencontre virevoltante des éléments qui reste cependant sourde à toute présence humaine. Avec Claudio Moser, un monde s’offre à ceux qui acceptent de reconnaître son existence et de lui accorder un instant leur attention.
Les images qui résultent de ses observations montrent d’insolites rapports formels et poétiques entre les objets et les matériaux, l’espace et l’histoire du lieu. La tubulure et la tuyauterie semblent dialoguer avec la peinture abstraite de Piet Mondrian, une petite poche d’eau entre deux couches de plastique entraîne l’imaginaire vers les reliefs de Jean Arp ou les vases d’Alvar Aalto, la giclure de matière devient geste pictural, une gaine de climatisation se travestit en sculpture, les éléments d’isolation valsent avec le béton brut et les stores de bureaux se reflétant dans les vitres dégagent une profondeur de champ inédite.
Parfois, une bribe de narration s’invite dans les entrelacs de la photographie: alors que les entreprises quittent le chantier, les matériaux, en attente d’une fonction, s’unissent en bloc, investissent le devant de la scène, se regardent, conversent et posent, avant de se figer. Nature, structure et architecture se croisent et se répondent dans le décor en mutation du chantier, dans la rencontre virevoltante des éléments qui reste cependant sourde à toute présence humaine. Avec Claudio Moser, un monde s’offre à ceux qui acceptent de reconnaître son existence et de lui accorder un instant leur attention.