Dans un geste ordinaire, peut-être quotidien, une femme se penche en avant, dans une observation concentrée de son potager. Cette scène tout en simplicité est transfigurée par la symphonie de couleurs saturées qui habillent les formes délimitées d’un large tracé sombre. Leur intensité transforme le sujet en une rayonnante évocation d’après-midi estivale dans le calme du jardin.
Les rouges et les oranges chatoyants qui couvrent la terre et la robe du personnage donnent à cette toile son caractère lumineux et extravagant, alors que la composition reste strictement mesurée : au carré piqueté de jeunes pousses répond le volume monumental de la femme dont le bras se prolonge avec les plantations, traçant une ligne médiane et verticale qui divise la toile. Dans d’audacieuses combinaisons de tons chauds et froids, des ombres bleu sombre animent le sol rougeoyant de tracés mouvants et sinueux. Les coups de pinceau larges et le geste vif qui les accompagne ajoutent encore à la force expressive de cette huile, construite uniquement à partir de couleurs primaires et complémentaires, pratiquement sans dégradés. Amiet établit ici l’unité symbolique de la femme et de la nature : grâce aux teintes orangées – sol terreux et robe – et aux touches de vert – buisson et grain de peau –, le personnage se confond avec son environnement végétal dans une fusion chromatique.
En 1911, lorsque Cuno Amiet réalise Frau im Garten (Femme au jardin), il est déjà reconnu internationalement et est à l’apogée de son art. Dans cette toile, il parvient à synthétiser la modernité de la peinture française tout en y ajoutant la leçon du jeune expressionnisme allemand et en se laissant emporter par son enthousiasme pour la couleur. Au final, il atteint un équilibre remarquable à travers une orchestration de teintes savamment distillées qui frémissent sous le mouvement du pinceau.
Les rouges et les oranges chatoyants qui couvrent la terre et la robe du personnage donnent à cette toile son caractère lumineux et extravagant, alors que la composition reste strictement mesurée : au carré piqueté de jeunes pousses répond le volume monumental de la femme dont le bras se prolonge avec les plantations, traçant une ligne médiane et verticale qui divise la toile. Dans d’audacieuses combinaisons de tons chauds et froids, des ombres bleu sombre animent le sol rougeoyant de tracés mouvants et sinueux. Les coups de pinceau larges et le geste vif qui les accompagne ajoutent encore à la force expressive de cette huile, construite uniquement à partir de couleurs primaires et complémentaires, pratiquement sans dégradés. Amiet établit ici l’unité symbolique de la femme et de la nature : grâce aux teintes orangées – sol terreux et robe – et aux touches de vert – buisson et grain de peau –, le personnage se confond avec son environnement végétal dans une fusion chromatique.
En 1911, lorsque Cuno Amiet réalise Frau im Garten (Femme au jardin), il est déjà reconnu internationalement et est à l’apogée de son art. Dans cette toile, il parvient à synthétiser la modernité de la peinture française tout en y ajoutant la leçon du jeune expressionnisme allemand et en se laissant emporter par son enthousiasme pour la couleur. Au final, il atteint un équilibre remarquable à travers une orchestration de teintes savamment distillées qui frémissent sous le mouvement du pinceau.