Le peintre tessinois Giovanni Giacometti est un ami proche de Cuno Amiet. Les deux artistes se rencontrent à l’époque de leurs études à Munich et partent ensemble les poursuivre à Paris. Lors de la première exposition de Cuno au Salon de Paris en 1889 est présenté un portrait de Giovanni. Amis à vie, ils partagent également le temps de l’école de recrue ou des vacances au Tessin. Ils exposent leurs tableaux conjointement à plusieurs reprises: à Zurich avec Ferdinand Hodler (1898), à l’Exposition universelle de Paris (1900), à Dresde (1908), à Munich (1910, 1913) et au Kunsthaus de Zurich dans une exposition collective (1917). C’est la mort de Giovanni en 1933 qui les sépare, mais Cuno reste lié à la famille puisqu’il est le parrain d’Alberto Giacometti, fils de Giovanni, né trentre-deux ans plus tôt, et désormais célèbre peintre et sculpteur suisse.
À l’invitation du groupe Die Brücke, Amiet adhère en 1906 à cette association artistique (fondée à Dresde par Fritz Bleyl, Ernst Ludwig Kirchner, Erich Heckel et Karl Schmidt-Rottluff). L’année suivante, il figure dans le second portfolio de ce groupe avec sa gravure sur bois Giovanni Giacometti beim Lesen (Giovanni Giacometti lisant). Amiet avait été initié à la gravure à la fin des années 1890 par le Breton Armand Seguin. À son retour en Suisse, il permet à la gravure sur bois de retrouver une place de premier plan dans le domaine artistique. La revalorisation de cette technique va de pair avec celle du travail artisanal et des arts appliqués qui se produit à la fin du XIXe siècle. Des artistes comme Gauguin, Munch, ou des membres de Die Brücke, comme Kirchner et Heckel, ont opté pour cette technique aux origines vernaculaires. Avec un trait simplifié, Amiet choisit ici de ne mettre en scène que le visage et le livre de son ami comme pour exprimer toute la concentration du sujet dans sa lecture. Une ligne irrégulière, généreuse et animée à la fois encadre la composition. Elle participe à l’aspect ornemental et épuré, déployé dans cette composition. En bas à gauche, les initiales de Cuno Amiet apparaissent à l’envers rappelant que toute épreuve imprimée présente in fine l’inverse gauche-droite de ce que l’artiste a travaillé sur sa planche, à l’atelier.
À l’invitation du groupe Die Brücke, Amiet adhère en 1906 à cette association artistique (fondée à Dresde par Fritz Bleyl, Ernst Ludwig Kirchner, Erich Heckel et Karl Schmidt-Rottluff). L’année suivante, il figure dans le second portfolio de ce groupe avec sa gravure sur bois Giovanni Giacometti beim Lesen (Giovanni Giacometti lisant). Amiet avait été initié à la gravure à la fin des années 1890 par le Breton Armand Seguin. À son retour en Suisse, il permet à la gravure sur bois de retrouver une place de premier plan dans le domaine artistique. La revalorisation de cette technique va de pair avec celle du travail artisanal et des arts appliqués qui se produit à la fin du XIXe siècle. Des artistes comme Gauguin, Munch, ou des membres de Die Brücke, comme Kirchner et Heckel, ont opté pour cette technique aux origines vernaculaires. Avec un trait simplifié, Amiet choisit ici de ne mettre en scène que le visage et le livre de son ami comme pour exprimer toute la concentration du sujet dans sa lecture. Une ligne irrégulière, généreuse et animée à la fois encadre la composition. Elle participe à l’aspect ornemental et épuré, déployé dans cette composition. En bas à gauche, les initiales de Cuno Amiet apparaissent à l’envers rappelant que toute épreuve imprimée présente in fine l’inverse gauche-droite de ce que l’artiste a travaillé sur sa planche, à l’atelier.