Dans une lettre datée du 17 février 1894 à son ami Giovanni Giacometti, Cuno Amiet écrit : « La nature n’est que pour très peu dans l’art. Même je vais plus loin et je dis, que tout tableau qui sent l’imitation de la nature n’a le droit de s’appeler une œuvre d’art. »
Devant un paysage, Amiet prend des notes, puis peint de mémoire tel qu’il l’a appris auprès des peintres français de Pont-Aven. Cette démarche lui permet de ne pas s’en tenir à l’imitation et stimule son imagination déclenchée par l’observation. Dans Hügel (La Colline), de 1903-1904, le choix judicieux de la gamme chromatique accordée aux lignes sinueuses de la toile apporte profondeur et musicalité. Tels des ornements, les nuages s’étirent dans le ciel et entrent en résonance avec les courbes de la colline. Sans jamais atteindre l’abstraction, Amiet ose souvent des innovations où seuls le dosage et l’organisation des couleurs appliquées suffisent à la composition.
La même année, il peint Der gelbe Hügel (La Colline jaune, Kunstmuseum, Soleure), une variante du même sujet dans un plus grand format, où les couleurs primaires bleus et jaune donnent le ton d’une colline rencontrant le ciel. Également tout en rondeurs mais dans des teintes plus naturalistes, Hügel de la Collection Pictet réduit la forêt de son sommet à un bosquet pris dans les vents célestes. Toute la luminosité de la toile émane de cette extraordinaire excavation dans la colline. Les plans successifs de couleur construisent, en aplat, les éléments de ce paysage réinterprété par Amiet.
« J’admire beaucoup de choses chez Amiet, d’abord son œil, qui a la faculté de percevoir et de transcrire les couleurs de la nature de façon très singulière, ainsi que le tempérament dont témoignent ses formes et l’autorité de ses compositions. Ces qualités, je les trouve surtout dans les œuvres qui servent nos discussions avec la mère de notre enfance artistique, la nature tant célébrée » (Paul Klee).
Devant un paysage, Amiet prend des notes, puis peint de mémoire tel qu’il l’a appris auprès des peintres français de Pont-Aven. Cette démarche lui permet de ne pas s’en tenir à l’imitation et stimule son imagination déclenchée par l’observation. Dans Hügel (La Colline), de 1903-1904, le choix judicieux de la gamme chromatique accordée aux lignes sinueuses de la toile apporte profondeur et musicalité. Tels des ornements, les nuages s’étirent dans le ciel et entrent en résonance avec les courbes de la colline. Sans jamais atteindre l’abstraction, Amiet ose souvent des innovations où seuls le dosage et l’organisation des couleurs appliquées suffisent à la composition.
La même année, il peint Der gelbe Hügel (La Colline jaune, Kunstmuseum, Soleure), une variante du même sujet dans un plus grand format, où les couleurs primaires bleus et jaune donnent le ton d’une colline rencontrant le ciel. Également tout en rondeurs mais dans des teintes plus naturalistes, Hügel de la Collection Pictet réduit la forêt de son sommet à un bosquet pris dans les vents célestes. Toute la luminosité de la toile émane de cette extraordinaire excavation dans la colline. Les plans successifs de couleur construisent, en aplat, les éléments de ce paysage réinterprété par Amiet.
« J’admire beaucoup de choses chez Amiet, d’abord son œil, qui a la faculté de percevoir et de transcrire les couleurs de la nature de façon très singulière, ainsi que le tempérament dont témoignent ses formes et l’autorité de ses compositions. Ces qualités, je les trouve surtout dans les œuvres qui servent nos discussions avec la mère de notre enfance artistique, la nature tant célébrée » (Paul Klee).