Avant de travailler la résine polyester pour ses monumentales Nanas qui occuperont triomphantes les salles d’exposition et l’espace public dès 1967, Niki de Saint Phalle renoue avec la tradition de l’assemblage en privilégiant des matériaux plus divers et plus fragiles. Les premières Nanas de 1965 sont créées en papier mâché et en laine, dévoilant un intérêt pour des compositions hybrides. C’est à vingt-trois ans, internée dans une clinique française pour une dépression nerveuse, que Saint Phalle commence à réaliser ses premiers « collages » à partir de brindilles, de cailloux, d’herbe et d’autres objets ramassés.
Par son visage constitué du tissu, de la laine et des objets récupérés, Le Capitaine Hook (Le pirate / Tête) (1964) évoque ce plaisir d’expérimenter avec des matériaux variés. Autodidacte, Saint Phalle n’essaye pas d’intégrer des genres artistiques consacrés, mais laisse libres son imagination et ses pulsions. Inspirée par le folklore suisse-alémanique lors de son séjour en Suisse en 1964, elle en retire des motifs représentatifs (comme les têtes de mort, les diables), qu’elle mélange librement dans ses sculptures avec des références culturelles et autobiographiques.
Le portrait d’Eva Aeppli, la première femme de Jean Tinguely, une représentation de La Sanera della primavera, tout comme les figures de Gilles de Rais, du Docteur Mabuse et de Napoléon retrouvent ainsi leur place dans cette série de huit masques réalisée entre 1964 et 1965. Si certaines de ces grandes têtes font allusion à une histoire personnelle, d’autres activent tout un imaginaire occidental de la violence, de la souffrance, de la pathologie et de la mort.
Toutefois, pour Saint Phalle ces grandes têtes témoignent également de sa croyance dans la fonction thérapeutique de l’art, qui permet d’aborder des sujets douloureux avec un certain optimisme et une joie de vivre.
Par son visage constitué du tissu, de la laine et des objets récupérés, Le Capitaine Hook (Le pirate / Tête) (1964) évoque ce plaisir d’expérimenter avec des matériaux variés. Autodidacte, Saint Phalle n’essaye pas d’intégrer des genres artistiques consacrés, mais laisse libres son imagination et ses pulsions. Inspirée par le folklore suisse-alémanique lors de son séjour en Suisse en 1964, elle en retire des motifs représentatifs (comme les têtes de mort, les diables), qu’elle mélange librement dans ses sculptures avec des références culturelles et autobiographiques.
Le portrait d’Eva Aeppli, la première femme de Jean Tinguely, une représentation de La Sanera della primavera, tout comme les figures de Gilles de Rais, du Docteur Mabuse et de Napoléon retrouvent ainsi leur place dans cette série de huit masques réalisée entre 1964 et 1965. Si certaines de ces grandes têtes font allusion à une histoire personnelle, d’autres activent tout un imaginaire occidental de la violence, de la souffrance, de la pathologie et de la mort.
Toutefois, pour Saint Phalle ces grandes têtes témoignent également de sa croyance dans la fonction thérapeutique de l’art, qui permet d’aborder des sujets douloureux avec un certain optimisme et une joie de vivre.