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Claudio Moser

Le Godde, 2004
jet d'encre sur papier monté sur Dibond
229.0 x 151.0 cm
Le Godde présente un paysage de montagne enneigé au crépuscule qui évoque un sentiment de calme ou de vide causé par l’absence de mouvement ou d’effets de lumière spectaculaire sur les étendues vallonnées. Seuls quelques brins d’herbes percent la fine couche de neige et semblent suggérer un début d’hiver. Aucune présence, ni humaine ni animale.

Plus loin (Les Fauvettes), devant une forêt d’une sombre opacité, un caisson lumineux délaissé au bord d’un chemin attend l’arrivée d’une image publicitaire ou d’un message important. Pour l’instant, sa forme reste neutre. Il figure à la fois l’œil observateur qui scrute ce qui l’entoure, un éclairage inhabituel et un objet sculptural.

Ailleurs (Endowment), un fragment de lampadaire, quelques câbles et un sommet d’arbre qui dépasse derrière une série de panneaux nous indiquent une situation urbaine, peut-être un arrêt de tramway. Les panneaux translucides, éclairés à contre-jour, mettent en valeur les effets de superpositions et lacérations d’affiches, ces reliques d’une réalité typiquement citadine dont les déchirures offrent la texture d’une peinture. Autant d’indices de lieux où rêves, fantasmes et récits peuvent prendre leur envol.

Lorsqu’il développe de grands formats, Claudio Moser préfère l’utilisation du jet d’encre aux procédés chimiques pour révéler ses images. Le jet d’encre mélange les nuances directement sur le papier et, même dense, il laisse de l’espace entre chaque point de couleur. Ces particularités ont séduit l’artiste, qui les choisit ici pour réveiller les qualités picturales de la photographie.
Claudio Moser, Le Godde, 2004