D’un relief légèrement rectangulaire se détache la silhouette blanche d’un profil d’homme à lunettes. Composée de deux panneaux reliés par des charnières, l’œuvre se modifie selon l’orientation du panneau mobile. Le visage de profil soit se dirige vers la droite pour se découper sur le mur, le regard tourné vers les lointains, soit il réintègre l’ensemble et oriente son regard dans la direction opposée. Ainsi, lorsque le panneau est ouvert, un nuage d’éléments en excroissance semble s’évader de la tête tournée, dans un mouvement vers le haut. Cette multitude de reliefs en grappe, tels de petits bouchons, pourraient figurer la mémoire, une traînée de comète ou encore une réflexion en suspension dans les airs. Et, si l’on ferme le panneau, le profil découpé renverse sa position et le mouvement des excroissances paraît prendre son envol du haut de la tête, comme des circonvolutions métaphoriques de la pensée. Celle-ci traverse l’œil pour se projeter en avant dans un tourbillon dynamique.
Avec ce relief articulé, Raetz met en image l’acte de regarder et la manière dont il s’inscrit dans l’esprit humain. Ensemble, direction du regard et pensée forment la perception, toujours en constante transformation selon le point de vue. Seules trois teintes colorent l’ensemble : blanc sur le torse et le visage, rose sur le fond et vert pour souligner les volumes. Cette réduction chromatique, d’une tonalité à la fois douce et vive, situe l’œuvre dans la veine du Pop Art des années 1960.
Le modèle du profil est Walo von Fellenberg, écrivain, photographe et complice de Raetz dans l’analyse du regard. Il figure d’ailleurs sur d’autres reliefs en bois datant de 1966. C’est également dans les années soixante que Raetz entame son exploration de la composition et de la décomposition de l’image en trame pointilliste comme en témoigne d’ailleurs ce relief. En effet, cette œuvre cristallise déjà les sujets qui vont constituer l’essentiel de l’œuvre de Raetz : elle cherche à démontrer par sa composition qui place le visage humain au centre combien l’intellect et l’œil sont intiment liés et interdépendants.
Avec ce relief articulé, Raetz met en image l’acte de regarder et la manière dont il s’inscrit dans l’esprit humain. Ensemble, direction du regard et pensée forment la perception, toujours en constante transformation selon le point de vue. Seules trois teintes colorent l’ensemble : blanc sur le torse et le visage, rose sur le fond et vert pour souligner les volumes. Cette réduction chromatique, d’une tonalité à la fois douce et vive, situe l’œuvre dans la veine du Pop Art des années 1960.
Le modèle du profil est Walo von Fellenberg, écrivain, photographe et complice de Raetz dans l’analyse du regard. Il figure d’ailleurs sur d’autres reliefs en bois datant de 1966. C’est également dans les années soixante que Raetz entame son exploration de la composition et de la décomposition de l’image en trame pointilliste comme en témoigne d’ailleurs ce relief. En effet, cette œuvre cristallise déjà les sujets qui vont constituer l’essentiel de l’œuvre de Raetz : elle cherche à démontrer par sa composition qui place le visage humain au centre combien l’intellect et l’œil sont intiment liés et interdépendants.