Après s’être installé en Islande en 1957, le motif de l’île apparaît dans les dessins de Dieter Roth des années 1960, puis devient plus fréquent sous forme d’amoncellements de pourriture condensée. Dans son emploi systématique de matériaux sales et périssables, pour Sche...haufen (1968), il superpose sur une planche de bois diverses couches organiques qu’il laisse se décomposer, en retardant le phénomène par leur emprisonnement dans une boîte en plexiglas.
Dans son titre évocateur, les trois points de suspension interrompent malicieusement la trivialité du terme allemand servant à désigner le monceau de détritus. Selon le principe que tout peut devenir art, désintégration et moisissure forment la base du processus esthétique de Roth. Il partage ainsi une grande proximité avec le mouvement Fluxus pour qui la recherche matérielle prenait, entre autres, le pas sur l’aspect esthétique.
Peut-être inspirées par les paysages volcaniques islandais qu’il a côtoyés, ses «îles» lui ont valu de nombreuses critiques pour leur aspect révolutionnaire, dont l’accusation de provoquer ouvertement la pratique institutionnelle du musée.
Dans son titre évocateur, les trois points de suspension interrompent malicieusement la trivialité du terme allemand servant à désigner le monceau de détritus. Selon le principe que tout peut devenir art, désintégration et moisissure forment la base du processus esthétique de Roth. Il partage ainsi une grande proximité avec le mouvement Fluxus pour qui la recherche matérielle prenait, entre autres, le pas sur l’aspect esthétique.
Peut-être inspirées par les paysages volcaniques islandais qu’il a côtoyés, ses «îles» lui ont valu de nombreuses critiques pour leur aspect révolutionnaire, dont l’accusation de provoquer ouvertement la pratique institutionnelle du musée.