Winterlandschaft (Paysage d’hiver) s’inscrit dans la thématique du paysage enneigé que Cuno Amiet traite tout au long de sa vie. Âgé de soixante-trois ans, il orchestre ici formes et couleurs avec dynamisme. Ce paysage hivernal ne se limite pas stricto sensu à une palette restreinte de blancs, mais vibre en bleu dans les ombres et rougeoie dans le fond sous l’irradiation du soleil couchant. Les lignes sinueuses des arbres subdivisent le ciel et rappellent les peintures cloisonnistes de Gauguin – limitant chaque plan de couleur d’un cerne fin, un peu à la manière de la technique du vitrail – et des Nabis qu’Amiet découvrit à Pont-Aven.
Bien que traitant ici un sujet figuratif, Amiet ne se soucie nullement de copier littéralement ce qu’il voit. Comme à son habitude, il se sert de la nature et du souvenir visuel de celle-ci pour en exprimer des sensations qu’il traduit au mieux dans sa peinture. Il écrit à Oscar Miller le 7 janvier 1912 : « [...] la peinture ne se préoccupe que de lignes et de valeurs colorées. [...] Des lignes et des couleurs, je ne peux disposer librement et à volonté ; au contraire, la loi m’impose ses restrictions. Ces restrictions, je les ai toujours ressenties comme la source d’une richesse. C’est pourquoi je me soumets avec joie à la loi, et je fais peu de cas de l’anarchie. Ceci vaut pour moi. Ce que pensent d’autres peintres, ça je ne le sais pas. »
Bien que traitant ici un sujet figuratif, Amiet ne se soucie nullement de copier littéralement ce qu’il voit. Comme à son habitude, il se sert de la nature et du souvenir visuel de celle-ci pour en exprimer des sensations qu’il traduit au mieux dans sa peinture. Il écrit à Oscar Miller le 7 janvier 1912 : « [...] la peinture ne se préoccupe que de lignes et de valeurs colorées. [...] Des lignes et des couleurs, je ne peux disposer librement et à volonté ; au contraire, la loi m’impose ses restrictions. Ces restrictions, je les ai toujours ressenties comme la source d’une richesse. C’est pourquoi je me soumets avec joie à la loi, et je fais peu de cas de l’anarchie. Ceci vaut pour moi. Ce que pensent d’autres peintres, ça je ne le sais pas. »