« Mes dessins ont rarement une signification symbolique. Il s’agit de ce qui est représenté. De courtes sensations, des instants, un arrêt quelque peu prolongé sur quelque chose que nous connaissons tous, mais auquel nous n’accordons que peu d’attention. »
Silvia Bächli restreint son langage à l’utilisation de noir sur papier blanc. Elle réduit ainsi les possibilités de choix qui entraveraient la production de formes non préméditées. Au fusain, à la gouache, au stylo ou à l’encre de Chine, elle réalise ses dessins à main levée pour favoriser la création intuitive d’images. Les signes ouverts qui surgissent peuvent être abstraits ou figuratifs, telles des formulations préverbales ou des notes de musique dont les traits évoquent tant un monde visible – anthropomorphique, géologique ou floral – qu’une structure mentale.
Une fois sélectionnés, les dessins sont réunis et organisés de manière mûrement réfléchie. « La façon dont je place mes dessins forme la troisième étape dans le processus de ce travail. […] j’essaie de les disposer en fonction des relations qu’ils peuvent avoir entre eux. Chacun d’entre eux est un son. Chaque tonalité a une intensité, une couleur, une attitude, une extension, une clarté, un poids particulier. Les pauses et les espaces intermédiaires ont exactement la même importance. Chaque dessin dégage un espace qui lui est propre autour de lui – un champ de forces. Un dessin doit trouver sa bonne distance entre deux autres. Ce sont des amis, des relations, des associés, des représentants de commerce assommants, des couples d’amoureux, des jumeaux, des paresseux, des solitaires. Chaque dessin constitue un point de repère dans un réseau de relations. Il n’y a pas de centre dans ce réseau. J’essaie de trouver un équilibre dérangeant dans ces espaces. »
À travers ses installations murales – qu’elle pratique depuis les années 1980 – Silvia Bächli crée, comme ici, des groupes d’œuvres indissociables. C’est après avoir visité la Banque Pictet et choisi les emplacements de ses dessins qu’elle élabore sa sélection. Elle l’accroche ensuite personnellement. « Les dessins sont comme des sculptures, ils se projettent à des distances variées dans l'espace dans lequel nous nous trouvons. Les murs blancs, l'espace même, font partie intégrante du champ pictural. » En observant l’assemblage des œuvres de Bächli, on découvre alors le sens d’un détail, le goût de l’instant, la question d’une présence, d’une vision, mais aussi l’épaisseur d’une ligne, de son tracé, l’intensité du noir et l’éclat du papier. Un blanc qui résonne avec la neige de ses photographies de paysages canadiens intégrés à l’ensemble.
Silvia Bächli restreint son langage à l’utilisation de noir sur papier blanc. Elle réduit ainsi les possibilités de choix qui entraveraient la production de formes non préméditées. Au fusain, à la gouache, au stylo ou à l’encre de Chine, elle réalise ses dessins à main levée pour favoriser la création intuitive d’images. Les signes ouverts qui surgissent peuvent être abstraits ou figuratifs, telles des formulations préverbales ou des notes de musique dont les traits évoquent tant un monde visible – anthropomorphique, géologique ou floral – qu’une structure mentale.
Une fois sélectionnés, les dessins sont réunis et organisés de manière mûrement réfléchie. « La façon dont je place mes dessins forme la troisième étape dans le processus de ce travail. […] j’essaie de les disposer en fonction des relations qu’ils peuvent avoir entre eux. Chacun d’entre eux est un son. Chaque tonalité a une intensité, une couleur, une attitude, une extension, une clarté, un poids particulier. Les pauses et les espaces intermédiaires ont exactement la même importance. Chaque dessin dégage un espace qui lui est propre autour de lui – un champ de forces. Un dessin doit trouver sa bonne distance entre deux autres. Ce sont des amis, des relations, des associés, des représentants de commerce assommants, des couples d’amoureux, des jumeaux, des paresseux, des solitaires. Chaque dessin constitue un point de repère dans un réseau de relations. Il n’y a pas de centre dans ce réseau. J’essaie de trouver un équilibre dérangeant dans ces espaces. »
À travers ses installations murales – qu’elle pratique depuis les années 1980 – Silvia Bächli crée, comme ici, des groupes d’œuvres indissociables. C’est après avoir visité la Banque Pictet et choisi les emplacements de ses dessins qu’elle élabore sa sélection. Elle l’accroche ensuite personnellement. « Les dessins sont comme des sculptures, ils se projettent à des distances variées dans l'espace dans lequel nous nous trouvons. Les murs blancs, l'espace même, font partie intégrante du champ pictural. » En observant l’assemblage des œuvres de Bächli, on découvre alors le sens d’un détail, le goût de l’instant, la question d’une présence, d’une vision, mais aussi l’épaisseur d’une ligne, de son tracé, l’intensité du noir et l’éclat du papier. Un blanc qui résonne avec la neige de ses photographies de paysages canadiens intégrés à l’ensemble.