Diplômé de l’École supérieure d’arts visuels de Genève en 1991, Francis Baudevin développe un travail pictural de réappropriation des motifs du design industriel. Depuis le milieu des années 1980, Baudevin réalise des peintures à partir de compositions trouvées dans l’univers des emballages − pharmaceutiques ou alimentaires −, des logos, des enseignes ou des couvertures de disques.
Empruntant ses motifs à notre univers visuel quotidien, il en interprète les signes distinctifs selon une méthode élaborée dès 1987. Tout d’abord, il ôte le texte ou tout autre indice qui permettrait de percevoir l’origine du prélèvement. Puis, après un agrandissement par dix ou par un multiple de dix de l’image-source, le symbole graphique devient le motif principal d’une peinture géométrique.
L’artiste utilise des formes «prêtes à l’emploi », préexistantes et disponibles, pour créer un œuvre pictural qui s’inscrit dans une généalogie de la peinture géométrique et en prolonge les questionnements. Par sa méthode, il oblitère toute velléité d’exploitation commerciale du motif, motif qui redevient pure composition de formes et de couleurs, vidé de toute signification, totalement désinvesti de sa fonction mercantile et incitatrice à la consommation.
Baudevin révèle ainsi les passages, les circulations et les interpénétrations des champs complémentaires que sont l’art pictural et le graphisme. La connivence de ces deux domaines a souvent été démontrée et plus particulièrement encore en Suisse, où des artistes reconnus tels que Max Bill ou Richard Paul Lohse ont œuvré à la fois comme graphistes et comme peintres, à l’instar de Baudevin lui-même. Son travail met en évidence la force avec laquelle les tendances picturales nées avec les avant-gardes – suprématisme, constructivisme, mais aussi art minimal, Pop Art ou abstraction géométrique – ont envahi notre univers visuel et ont inspiré des domaines collatéraux de l’art – publicité, médias ou encore communication visuelle.
Empruntant ses motifs à notre univers visuel quotidien, il en interprète les signes distinctifs selon une méthode élaborée dès 1987. Tout d’abord, il ôte le texte ou tout autre indice qui permettrait de percevoir l’origine du prélèvement. Puis, après un agrandissement par dix ou par un multiple de dix de l’image-source, le symbole graphique devient le motif principal d’une peinture géométrique.
L’artiste utilise des formes «prêtes à l’emploi », préexistantes et disponibles, pour créer un œuvre pictural qui s’inscrit dans une généalogie de la peinture géométrique et en prolonge les questionnements. Par sa méthode, il oblitère toute velléité d’exploitation commerciale du motif, motif qui redevient pure composition de formes et de couleurs, vidé de toute signification, totalement désinvesti de sa fonction mercantile et incitatrice à la consommation.
Baudevin révèle ainsi les passages, les circulations et les interpénétrations des champs complémentaires que sont l’art pictural et le graphisme. La connivence de ces deux domaines a souvent été démontrée et plus particulièrement encore en Suisse, où des artistes reconnus tels que Max Bill ou Richard Paul Lohse ont œuvré à la fois comme graphistes et comme peintres, à l’instar de Baudevin lui-même. Son travail met en évidence la force avec laquelle les tendances picturales nées avec les avant-gardes – suprématisme, constructivisme, mais aussi art minimal, Pop Art ou abstraction géométrique – ont envahi notre univers visuel et ont inspiré des domaines collatéraux de l’art – publicité, médias ou encore communication visuelle.
