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Martin Disler

1949 - 1996
Après avoir ouvert son premier atelier à Soleure en 1969, Martin Disler part étudier à Paris en 1973, puis à Bologne. À la fois peintre, sculpteur et graveur, Disler est souvent décrit comme un artiste autodidacte. Bien qu’il participe au grand retour de la peinture et de la figuration qui s’instaure dans les années 1980, il maintient une position à part.

Son exposition individuelle à la Kunsthalle de Bâle en 1980, Invasion durch eine falsche Sprache, marque le début de sa carrière internationale. La même année, il est invité par Harald Szeemann à la Biennale de Venise (Aperto 80) puis expose en 1982 à la Documenta 7 de Kassel. Durant une carrière aussi tortueuse que fulgurante, séjournant et travaillant entre la Suisse, l’Italie ou encore New York, Disler n’a cessé de déployer son art d’une ville à l’autre, d’une technique à l’autre.

La France et l’Allemagne le découvrent en 1985, respectivement au Museum Folkwang à Essen et au Musée d’art moderne de la Ville de Paris. L’année suivante, il expose au Museu de Arte Moderna à São Paulo, puis au Mumok à Vienne en 1987. À Genève, le Cabinet des estampes présente son œuvre gravé en 1989, deux ans après que le Kunsthaus de Zurich lui eut décerné le prix du meilleur artiste suisse.

Mort subitement à l’âge de quarante-sept ans, des suites d’un accident vasculaire cérébral, Martin Disler laissa derrière lui une série de trois cent quatre-vingt-huit aquarelles qu’il peignit l’été précédant sa disparition et qui fut dévoilée lors d’une exposition itinérante organisée par son ami et conservateur Dieter Koepplin. En 2001, le Musée des beaux-arts de La Chaux-de-Fonds consacre une exposition à ses travaux de sculpture, tandis qu’en 2007, dix ans après la mort de l’artiste, le Kunsthaus d’Aarau lui rend hommage lors d’une rétrospective intitulée Martin Disler, De l'amour et d'autres démons.