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Roman Signer

1938
Roman Signer est un artisan de l’accident, de l’explosion, de l’inattendu organisé. Avec lui, l’incongru devient matériau artistique et le déséquilibre, une forme plastique. Pétard et fusées n’ont plus de secret pour cet artiste de l’éphémère. Il se revendique sculpteur mais conçoit des actions qui existent ensuite par le biais de vidéos et de photographies.

Ses terrains de jeu favoris sont la nature, le temps et l’espace et les objets de la banalité composent le cœur de ses « actions-sculptures ». Malgré l’évidence et la simplicité de ses interventions, il est peu aisé de l’enfermer dans une catégorie artistique. En effet, son travail s’inscrit à la fois dans la généalogie du Land Art, avec ses actions en plein milieu de paysages naturels, mais également du côté de la performance et d’une certaine histoire de l’absurde.

Né en Appenzell en 1938, Roman Signer emprunte le chemin des beaux-arts tardivement, à la suite d’un parcours varié. Après un apprentissage en tant qu’ingénieur radio à Saint-Gall, il travaille plusieurs années comme dessinateur en bâtiment avant de suivre les cours de l’École des arts appliqués de Zurich puis de l’École de design de Lucerne. En 1971, il part pour la Pologne où il étudie à l’Académie des beaux-arts de Varsovie.

Deux ans plus tard, à son retour, sa première exposition monographique dans une galerie de Saint-Gall lance sa carrière. Son travail sculptural va rapidement se développer autour du phénomène de l’explosion, dont il enregistre l’action et les résultats avec une caméra super-8. Sa conception particulière de la sculpture − sorte de jaillissement dans l’espace et le temps − en fait l’un des artistes suisses parmi les plus singuliers et respectés des dernières décennies. Roman Signer, qui expose régulièrement en Europe et aux États-Unis, a également montré son travail lors de la Documenta 8, à Kassel en 1987, et lors du Skulptur Projekte de Münster en 1997. Il a représenté la Suisse à la Biennale de Venise en 1999.