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Ben Vautier

1935
Originaire du canton de Vaud, mais né à Naples en 1935, Ben, de son vrai nom Benjamin Vautier, vit et travaille à Nice depuis l’âge de quatorze ans.

En 1958, sa mère lui achète une librairie qu’il transforme en une boutique de disques d’occasion, célèbre pour sa façade accumulant avec exubérance quantité d’objets divers affublés d’inscriptions. Baptisée Galerie BDDT (Ben doute de tout), elle devient jusqu’en 1972 – date de son entrée comme œuvre d’art totale au Musée national d’art moderne de Paris – un important lieu de rencontre d’artistes qui seront les principaux membres de l’école de Nice, comme César, Martial Raysse ou Arman.

Proche d’Yves Klein et des nouveaux réalistes, Ben développe la théorie du « tout est possible en art », qui devient le principe moteur de sa démarche. Se réclamant d’un art d’appropriation de la vie, il se met dès 1959 à signer systématiquement tout ce qui l’entoure, les objets, les gens dans la rue, ses amis, «… Dieu, les poules… », afin de montrer que l’intention peut à elle seule définir une œuvre d’art.

Un séjour à Londres en 1962 avec Daniel Spoerri lui révèle l’art de la performance promu par George Maciunas et le groupe Fluxus, dont il sera bientôt l’un des membres les plus actifs. Il fonde à Nice le Théâtre Total et organise ses premiers happenings, multipliant les «actions de rue» et les «gestes d’attitudes».

En 1972, il participe à la Documenta V et à 72, douze ans d'art contemporain en France, exposition controversée présentée au Grand Palais où, en disciple de Duchamp, il décide de présenter un simple flacon d’urine. Il assure ensuite le commissariat de l’exposition collective À propos de Nice qui inaugure en 1977 le Centre Georges-Pompidou. Au retour d’une année passée à Berlin, Ben organise un exposition-échange entre les jeunes peintres allemands et ce qu’il nomme la Figuration libre française, groupe formé autour de Robert Combas.

Cherchant à être présent sur la scène artistique et à faire parler de lui, Ben note dès 1996 ses réflexions, ses projets et ses activités sur son site internet et donne régulièrement son point de vue sur l’actualité dans des newsletters parfois polémiques.

Ses œuvres sont présentes dans les plus grandes collections privées et publiques, notamment le MoMA de New York, le Walker Art Center de Minneapolis, le Stedelijk Museum d’Amsterdam, le Centre Georges-Pompidou de Paris ou encore le Musée d’art contemporain de Lyon.