Neuf ans avant le Souvenir de Rosenlaui réalisé par son élève Alexandre Calame (Collection Pictet), François Diday réalise cette magnifique peinture de grandes dimensions présentant sous un autre point de vue la même région dominée par les imposantes montagnes du Wellhorn et du Wetterhorn. Ce dernier fascine tellement Diday qu’il brosse son portrait une dizaine de fois durant sa carrière.
L’année 1844, date de la réalisation de cette toile, est également marquée par la médaille d’or que lui décerne le canton de Berne: « Les distinctions que votre talent obtient à l’étranger n’ont point faibli en vous l’intérêt que vous portez aux modestes efforts de la Suisse, notre patrie, pour l’avancement des arts. […] Nous saisissons avec infiniment de plaisir cette occasion pour vous donner un témoignage de notre appréciation de votre remarquable talent, et nous sommes persuadés que la médaille ci-jointe aura à vos yeux pour principal mérite de vous être décernée par une autorité de votre patrie.»
Avec un soin minutieux apporté aux détails de la représentation, Diday octroie néanmoins le rôle principal aux montagnes. Devant cette immensité toute en hauteur, les personnages et les animaux du premier plan sont réduits à une très petite taille, tandis que le paysage impose sa grandiose majesté. Des sommets blancs, la neige se fait eau et une cascade s’écoule entre les rochers sur la gauche. Ce motif est souvent retenu comme sujet principal chez Diday. Élément typique du paysage pittoresque helvétique, il symbolise à la fois l’eau comme source de vie et la puissance dévastatrice de la nature. Ainsi, sous des apparences pittoresques, le tableau décrit un paysage oscillant entre un charme arcadien et une puissance inquiétante. Le réalisme de Diday traduit ici l’étrangeté d’une nature hostile à l’homme dans un esprit typiquement romantique.
L’année 1844, date de la réalisation de cette toile, est également marquée par la médaille d’or que lui décerne le canton de Berne: « Les distinctions que votre talent obtient à l’étranger n’ont point faibli en vous l’intérêt que vous portez aux modestes efforts de la Suisse, notre patrie, pour l’avancement des arts. […] Nous saisissons avec infiniment de plaisir cette occasion pour vous donner un témoignage de notre appréciation de votre remarquable talent, et nous sommes persuadés que la médaille ci-jointe aura à vos yeux pour principal mérite de vous être décernée par une autorité de votre patrie.»
Avec un soin minutieux apporté aux détails de la représentation, Diday octroie néanmoins le rôle principal aux montagnes. Devant cette immensité toute en hauteur, les personnages et les animaux du premier plan sont réduits à une très petite taille, tandis que le paysage impose sa grandiose majesté. Des sommets blancs, la neige se fait eau et une cascade s’écoule entre les rochers sur la gauche. Ce motif est souvent retenu comme sujet principal chez Diday. Élément typique du paysage pittoresque helvétique, il symbolise à la fois l’eau comme source de vie et la puissance dévastatrice de la nature. Ainsi, sous des apparences pittoresques, le tableau décrit un paysage oscillant entre un charme arcadien et une puissance inquiétante. Le réalisme de Diday traduit ici l’étrangeté d’une nature hostile à l’homme dans un esprit typiquement romantique.
