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Ian Anüll

1948
Né en 1948 à Sempach dans le canton de Lucerne, Ian Anüll dessine, peint, prend des photographies, tourne des films et réalise des objets divers. Il élabore dès ses débuts une démarche conceptuelle libre et parfois iconoclaste qui, en capturant la réalité du quotidien, tend à créer une confusion typiquement dadaïste entre l’art et l’existence. Son travail s’attache avant tout à des préoccupations d’ordre social, politique et économique liées à la globalisation et à la société de consommation, auxquelles l’artiste a pu être confronté lors de ses nombreux voyages.

Alliant engagement et flegme, approche réaliste et densification symbolique, l’art de Ian Anüll est avant tout basé sur l'observation. Sans volonté moralisatrice mais parfois de façon embarrassante, ses œuvres invitent sans cesse le spectateur à regarder et à réfléchir sur ce qui l’entoure. Conscient de la capacité de l'art à avoir un impact sur l’humain, il s’amuse à désorienter, voire à bouleverser notre système de valeur et à nous extraire de nos conditionnements.

Après avoir régulièrement dévoilé son travail dès les années 1980 dans des galeries et musées nationaux, Ian Anüll représente la Suisse en 1991 à la Biennale de São Paulo au Brésil. Depuis, des expositions personnelles et collectives lui sont consacrées dans de nombreuses institutions locales et internationales, comme le Kunstmuseum de Berne, le Kunstmuseum de Soleure, ou encore le Centre culturel suisse à Paris et la Kunsthalle de Giessen en Allemagne. Il remporte le Prix Meret Oppenheim en 2002 et est sélectionné à Art Unlimited à Bâle en 2008. L’Helmhaus de Zurich lui consacre une importante rétrospective en 2010 qui sera suivie d’une exposition à la Galerie Urs Meile à Pékin, où l’artiste choisit de présenter une série d’œuvres qui dénoncent, sous couvert de l’art, la situation sociale et politique en Chine. Ian Anüll vit et travaille aujourd’hui à Zurich.