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Pierre-Louis De la Rive

1753 - 1817
Fils de pasteur, Pierre-Louis De la Rive est né en 1753 à Genève. Après avoir renoncé à des études de droit, il s'initie dès 1770 à la copie de tableaux hollandais et flamands des galeries privées genevoises, sous la direction du peintre liégeois Nicolas Henri Joseph de Fassin.

À Dresde, la rencontre avec le peintre français Claude Lorrain l'incite à abandonner la copie pour élaborer ses propres compositions de paysage. Après un voyage en Italie, il réalise des « paysages composés » dans la mouvance du néoclassicisme, synthèse de sites idéalisés et de motifs réalistes, imprégnés de l'influence de Claude Lorrain. De la Rive procède en deux temps: les dessins qu’il fait tout d’abord in situ sont organisés ensuite sur la toile dans une vision idéale de la nature telle qu’on la conçoit déjà au XVIIe siècle.

L’artiste genevois privilégie le bucolique des sites lémaniques baignés d'une luminosité italianisante. Ruiné et chassé par la Révolution en 1794, il émigre à Berne, part pour Paris et revient à Genève autour de 1800. Dès lors, il réalise des paysages alpestres, conjuguant souci topographique et esthétique néoclassique.

Sans en avoir pris conscience, De la Rive est l’initiateur de la peinture alpestre à Genève avec son audacieux Vue du Mont-Blanc prise des environs de Sallanches au soleil couchant (1802, Musée d’art et d’histoire) où la montagne, pour la première fois, constitue le sujet principal d’une peinture. Il ouvre la voie d’une école qui sera suivie notamment par W.-A. Töpffer, François Diday et Alexandre Calame.