Après un apprentissage d’ébéniste à la Kunstgewerbeschule et des études à l’Académie royale de Stuttgart, Camille Graeser devient architecte d'intérieur à Berlin, puis se fixe à Stuttgart. Membre du Deutscher Werkbund, il participe aux expositions Die Form ohne Ornament et Die Wohnung qui y sont organisées respectivement en 1924 et 1927. Dans ce contexte d’innovation et de modernité, il réalise l’aménagement intérieur de l’un des appartements de l’immeuble de Mies van der Rohe au Weissenhofsiedlung.
En parallèle, il commence à composer des toiles d’abord dans la lignée du cubo-futurisme et s’oriente dès 1922 vers une peinture non figurative de tendance géométrique, profondément liée à sa pratique architecturale dans son langage épuré et sa recherche plastique constructive. Graeser quitte l'Allemagne en 1933 et s'installe à Zurich, où la peinture va bientôt prendre le pas sur son activité d’architecte. Il adhère à l'association Allianz, en 1937, et participe dès lors activement à l’avant-garde suisse.
Bien qu’elle demeure fidèle à une esthétique géométrique stricte, son œuvre ne cesse de se renouveler et peut ainsi se diviser en plusieurs périodes successives. Alors qu’à la fin des années 1930 un motif apparaît encore distinctement sur un fond uniforme, Graeser se montre dès 1945 essentiellement préoccupé par des questions de surface et de proportion, réduisant la toile à un champ bidimensionnel qu'il s'agit de structurer selon un système strictement orthogonal, suivant un concept visuel mûrement réfléchi.
Concentré dans un premier temps sur la recherche d’un équilibre statique, Graeser commence dès les années 1950 à déplacer ses modules, généralement des carrés et leurs multiples, d’abord par rotation autour d’un axe horizontal, puis par dislocation, par translocation ou par permutation. Il exploite ainsi constamment les possibilités d’occupation de la surface picturale, tout en restant fidèle à ses principes fondateurs: la géométrie pure, l’équilibre juste et la concordance des formes et des couleurs. Auteur d’une œuvre constructive exigeante et ambitieuse, Graeser est, avec Max Bill, Verena Loewensberg et Richard Paul Lohse, le principal représentant de l'art concret zurichois.
En parallèle, il commence à composer des toiles d’abord dans la lignée du cubo-futurisme et s’oriente dès 1922 vers une peinture non figurative de tendance géométrique, profondément liée à sa pratique architecturale dans son langage épuré et sa recherche plastique constructive. Graeser quitte l'Allemagne en 1933 et s'installe à Zurich, où la peinture va bientôt prendre le pas sur son activité d’architecte. Il adhère à l'association Allianz, en 1937, et participe dès lors activement à l’avant-garde suisse.
Bien qu’elle demeure fidèle à une esthétique géométrique stricte, son œuvre ne cesse de se renouveler et peut ainsi se diviser en plusieurs périodes successives. Alors qu’à la fin des années 1930 un motif apparaît encore distinctement sur un fond uniforme, Graeser se montre dès 1945 essentiellement préoccupé par des questions de surface et de proportion, réduisant la toile à un champ bidimensionnel qu'il s'agit de structurer selon un système strictement orthogonal, suivant un concept visuel mûrement réfléchi.
Concentré dans un premier temps sur la recherche d’un équilibre statique, Graeser commence dès les années 1950 à déplacer ses modules, généralement des carrés et leurs multiples, d’abord par rotation autour d’un axe horizontal, puis par dislocation, par translocation ou par permutation. Il exploite ainsi constamment les possibilités d’occupation de la surface picturale, tout en restant fidèle à ses principes fondateurs: la géométrie pure, l’équilibre juste et la concordance des formes et des couleurs. Auteur d’une œuvre constructive exigeante et ambitieuse, Graeser est, avec Max Bill, Verena Loewensberg et Richard Paul Lohse, le principal représentant de l'art concret zurichois.