Translokation II fait partie des toiles tardives de Camille Graeser, fruit d’une longue et féconde expérimentation plastique qui se déploie et mûrit patiemment sur cinq décennies. Dès les débuts de sa peinture concrète en 1938, l’artiste travaille essentiellement par groupes d’œuvres (dessins, toiles ou reliefs) basées sur une idée de composition commune. Il en explore les infinies variations jusqu’à atteindre leurs limites formelles.
Sa démarche conceptuelle et rationnelle octroie une importance considérable au processus d’élaboration de la composition développé dans des croquis et dessins préparatoires – souvent des travaux sur papier de dimensions réduites. Ils fonctionnent comme de véritables laboratoires de recherches autour de la subdivision de l’image, de la distribution chromatique et de la relation proportionnelle des différents éléments qui prendront place sur la toile finale. Leur combinaison sur la surface est minutieusement étudiée et définie selon des calculs mathématiques et des ratios bien précis, suivant un principe constitutif d’équivalence qui s’applique tant aux formes qu’au choix des couleurs.
Dans la réduction abstraite qui caractérise invariablement ses compositions, Graeser parvient à décliner, autour de la construction du champ pictural, une grande variété de thèmes visuels: Relationen, Konkretionen, Äquivalenzen et Dislokationen. Dans la série des Translokationen, réalisée entre 1968 et 1970, il choisit de bousculer ses schémas habituels, en décalant ou en faisant même basculer d’un champ à l’autre les modules constitutifs de sa trame horizontale, afin de créer un effet de dégringolade. Cette amorce de mouvement incarne peut-être l’aboutissement de sa quête perpétuelle de l’équilibre parfait, soumise à un éternel recommencement.
Sa démarche conceptuelle et rationnelle octroie une importance considérable au processus d’élaboration de la composition développé dans des croquis et dessins préparatoires – souvent des travaux sur papier de dimensions réduites. Ils fonctionnent comme de véritables laboratoires de recherches autour de la subdivision de l’image, de la distribution chromatique et de la relation proportionnelle des différents éléments qui prendront place sur la toile finale. Leur combinaison sur la surface est minutieusement étudiée et définie selon des calculs mathématiques et des ratios bien précis, suivant un principe constitutif d’équivalence qui s’applique tant aux formes qu’au choix des couleurs.
Dans la réduction abstraite qui caractérise invariablement ses compositions, Graeser parvient à décliner, autour de la construction du champ pictural, une grande variété de thèmes visuels: Relationen, Konkretionen, Äquivalenzen et Dislokationen. Dans la série des Translokationen, réalisée entre 1968 et 1970, il choisit de bousculer ses schémas habituels, en décalant ou en faisant même basculer d’un champ à l’autre les modules constitutifs de sa trame horizontale, afin de créer un effet de dégringolade. Cette amorce de mouvement incarne peut-être l’aboutissement de sa quête perpétuelle de l’équilibre parfait, soumise à un éternel recommencement.