Peintre et dessinateur singulier, Louis Soutter a réalisé entre 1923 et 1942 plus de deux mille huit cents œuvres d’un genre unique, qui dépassent tous les grands courants de l’histoire de l’art du XXe siècle.
Né en 1871 à Morges, sur la côte vaudoise, il entreprend des études d’architecture pour ensuite se former comme violoniste au Conservatoire de Bruxelles. Il s’initie au dessin et à la peinture en 1895 dans l’atelier de Léon Gaud à Genève, puis à Paris. En 1897, il émigre aux États-Unis où il s’installe à Colorado Springs avec son épouse et enseigne la musique et le dessin. Il devient rapidement directeur du département des beaux-arts du Colorado College. Quitté par sa femme en 1903, Soutter revient en Suisse seul et malade. Dans les années qui suivent, il travaille comme violoniste dans les orchestres symphoniques de Lausanne et Genève, puis pour le cinéma muet et dans des hôtels. Il mène ensuite une existence de vagabond excentrique d’une élégance insolite.
Placé sous tutelle par sa famille, il est interné contre son gré, en 1923, dans un asile pour personnes âgées à Ballaigues, dans le Jura vaudois. Il y passe les dix-neuf dernières années de sa vie. Ce sont notamment ces conditions de retrait forcé qui relient aujourd’hui sa production artistique à celle de l’Art brut. Il est cependant impossible de réduire son art à cette seule appellation.
Contrairement aux artistes de l’Art brut, Soutter est pleinement conscient de l’art de son temps et de celui du passé. Tout en pratiquant la figuration, il anticipe plutôt le tachisme et l’art informel d’après guerre. À l’exception de quelques expositions à la Galerie Vallotton et aux États-Unis, ainsi qu’une publication dans la revue Minotaure en 1936, l’œuvre de Soutter, intime et clandestine, est resté quasiment inconnue de son vivant. Il est révélé pour la première fois au public lors d’une rétrospective itinérante en Allemagne et en Suisse entre 1974 et 1975. Son œuvre est conservée dans de nombreuses collections publiques, telles que le Aargauer Kunsthaus, le Kunsthaus de Zurich, le Musée cantonal des beaux-arts de Lausanne, le Kunstmuseum de Bâle, au Centre Georges-Pompidou à Paris et au Moma de New York.
Né en 1871 à Morges, sur la côte vaudoise, il entreprend des études d’architecture pour ensuite se former comme violoniste au Conservatoire de Bruxelles. Il s’initie au dessin et à la peinture en 1895 dans l’atelier de Léon Gaud à Genève, puis à Paris. En 1897, il émigre aux États-Unis où il s’installe à Colorado Springs avec son épouse et enseigne la musique et le dessin. Il devient rapidement directeur du département des beaux-arts du Colorado College. Quitté par sa femme en 1903, Soutter revient en Suisse seul et malade. Dans les années qui suivent, il travaille comme violoniste dans les orchestres symphoniques de Lausanne et Genève, puis pour le cinéma muet et dans des hôtels. Il mène ensuite une existence de vagabond excentrique d’une élégance insolite.
Placé sous tutelle par sa famille, il est interné contre son gré, en 1923, dans un asile pour personnes âgées à Ballaigues, dans le Jura vaudois. Il y passe les dix-neuf dernières années de sa vie. Ce sont notamment ces conditions de retrait forcé qui relient aujourd’hui sa production artistique à celle de l’Art brut. Il est cependant impossible de réduire son art à cette seule appellation.
Contrairement aux artistes de l’Art brut, Soutter est pleinement conscient de l’art de son temps et de celui du passé. Tout en pratiquant la figuration, il anticipe plutôt le tachisme et l’art informel d’après guerre. À l’exception de quelques expositions à la Galerie Vallotton et aux États-Unis, ainsi qu’une publication dans la revue Minotaure en 1936, l’œuvre de Soutter, intime et clandestine, est resté quasiment inconnue de son vivant. Il est révélé pour la première fois au public lors d’une rétrospective itinérante en Allemagne et en Suisse entre 1974 et 1975. Son œuvre est conservée dans de nombreuses collections publiques, telles que le Aargauer Kunsthaus, le Kunsthaus de Zurich, le Musée cantonal des beaux-arts de Lausanne, le Kunstmuseum de Bâle, au Centre Georges-Pompidou à Paris et au Moma de New York.