Considéré comme l’inventeur de la bande dessinée, Rodolphe Töpffer naît à Genève en 1799. Fils du peintre et caricaturiste Wolfgang-Adam Töpffer (1766-1847), il ne s’adonnera pas à la peinture comme son père. Passionné par l’œuvre de Rousseau, il part pour Paris afin d’étudier la littérature et écrit notamment les Voyages en zigzag, récits de ses excursions pédestres en Suisse. De retour à Genève, il fonde en 1825 un pensionnat situé sur les bastions de la Vieille-Ville.
Auteur de deux romans, il doit surtout sa renommée à ses albums comiques illustrés, ancêtres de la bande dessinée moderne. En dix-sept ans, il compose sept histoires en images: Histoire de Monsieur Vieux-Bois (1827), Le Docteur Festus (1829), Monsieur Cryptogame (1830), Monsieur Jabot (1831), Monsieur Pencil (1831), Monsieur Crépin (1837) et Histoire de Jacques (1844). Occupant la chaire de rhétorique et belles lettres générales à l’Académie de Genève dès 1832, il commence enfin à publier ses récits imagés, après avoir vaincu la crainte de compromettre ainsi sa position de directeur de pensionnat.
Premier théoricien de ce qui deviendra le neuvième art, il écrit dans la préface de l'Histoire de Monsieur Jabot : « Les dessins, sans le texte, n'auraient qu'une signification obscure; le texte, sans les dessins, ne signifierait rien. » Rodolphe Töpffer pratique le dessin à la manière d’une écriture ; il ne s’embarrasse pas de tracés méticuleux ou de dégradés profonds. Il libère le trait grâce à «un crayon hardi et bouffon», selon ses propres termes. « Le trait […] répond si bien à notre manière intuitive d’observer, qu’il est celui des trois [couleur, trait, relief] qui dit le plus rapidement les choses les plus claires à notre intelligence. » Töpffer s’est libéré d’une représentation trop réaliste et a su capter les caractéristiques essentielles de la bande dessinée, comme l’expressivité des visages, le rôle primordial du personnage ou encore le découpage graphique.
Auteur de deux romans, il doit surtout sa renommée à ses albums comiques illustrés, ancêtres de la bande dessinée moderne. En dix-sept ans, il compose sept histoires en images: Histoire de Monsieur Vieux-Bois (1827), Le Docteur Festus (1829), Monsieur Cryptogame (1830), Monsieur Jabot (1831), Monsieur Pencil (1831), Monsieur Crépin (1837) et Histoire de Jacques (1844). Occupant la chaire de rhétorique et belles lettres générales à l’Académie de Genève dès 1832, il commence enfin à publier ses récits imagés, après avoir vaincu la crainte de compromettre ainsi sa position de directeur de pensionnat.
Premier théoricien de ce qui deviendra le neuvième art, il écrit dans la préface de l'Histoire de Monsieur Jabot : « Les dessins, sans le texte, n'auraient qu'une signification obscure; le texte, sans les dessins, ne signifierait rien. » Rodolphe Töpffer pratique le dessin à la manière d’une écriture ; il ne s’embarrasse pas de tracés méticuleux ou de dégradés profonds. Il libère le trait grâce à «un crayon hardi et bouffon», selon ses propres termes. « Le trait […] répond si bien à notre manière intuitive d’observer, qu’il est celui des trois [couleur, trait, relief] qui dit le plus rapidement les choses les plus claires à notre intelligence. » Töpffer s’est libéré d’une représentation trop réaliste et a su capter les caractéristiques essentielles de la bande dessinée, comme l’expressivité des visages, le rôle primordial du personnage ou encore le découpage graphique.
