Par son action de pionnière dans la pratique de la photographie, Hannah Villiger a joué un rôle prépondérant pour l’émancipation artistique des femmes dans les années quatre-vingt.
Née en 1951 à Cham, près de Zoug, elle obtient un diplôme de sculpture à la Schule für Gestaltung de Lucerne à l’âge de vingt-trois ans. Son travail retient immédiatement l’attention des critiques, dont Jean-Christophe Ammann qui lui permet d’accéder à une rapide notoriété. À la recherche de son propre langage, Villiger oriente peu à peu son œuvre vers la photographie, avec d’abord l’usage d’un appareil reflex et des images en noir et blanc encore sous l’influence du Land Art et de l’Arte Povera.
Dès 1980, elle n’emploie plus que le Polaroïd – avec un résultat instantané de prise de vue –, et sa photographie se construit autour d’un seul sujet : son propre corps. Durant dix-sept ans, Hannah Villiger va porter un regard inédit sur ce corps, éludant anecdote personnelle et séduction charnelle. Sans pudeur, ni narcissisme, elle se concentre uniquement sur le volume et les formes de cette anatomie, qu’elle taille, fragmente, manipule et tord comme elle jouerait de la glaise ou du ciseau de sculpteur. Par leur taille considérable – les Polaroïds étant agrandis et dépassant l’échelle humaine –, ces images ont une forte présence physique. Cependant, Hannah Villiger n’impose aucun voyeurisme au spectateur, contrairement à certains de ses contemporains s’inscrivant dans la mouvance Body Art.
Installée à Paris en 1986, elle participe à la Biennale de Venise en 1991, puis à la Biennale de São Paulo en 1994, conjointement avec Pipilotti Rist. Personnalité d’une grande intensité, elle meurt prématurément à l’âge de quarante-six ans, laissant derrière elle une œuvre audacieuse et singulière. Celle-ci est présente dans des collections privées et publiques en Suisse et à l’étranger, notamment aux États-Unis. Ces dernières années, des rétrospectives posthumes exhaustives lui ont été consacrées, à Bâle (Kunsthalle, 2001, Museum für Gegenwartskunst, 2009) et à Genève (Mamco, 2007) ainsi qu’à Bonn et à Berlin.
Née en 1951 à Cham, près de Zoug, elle obtient un diplôme de sculpture à la Schule für Gestaltung de Lucerne à l’âge de vingt-trois ans. Son travail retient immédiatement l’attention des critiques, dont Jean-Christophe Ammann qui lui permet d’accéder à une rapide notoriété. À la recherche de son propre langage, Villiger oriente peu à peu son œuvre vers la photographie, avec d’abord l’usage d’un appareil reflex et des images en noir et blanc encore sous l’influence du Land Art et de l’Arte Povera.
Dès 1980, elle n’emploie plus que le Polaroïd – avec un résultat instantané de prise de vue –, et sa photographie se construit autour d’un seul sujet : son propre corps. Durant dix-sept ans, Hannah Villiger va porter un regard inédit sur ce corps, éludant anecdote personnelle et séduction charnelle. Sans pudeur, ni narcissisme, elle se concentre uniquement sur le volume et les formes de cette anatomie, qu’elle taille, fragmente, manipule et tord comme elle jouerait de la glaise ou du ciseau de sculpteur. Par leur taille considérable – les Polaroïds étant agrandis et dépassant l’échelle humaine –, ces images ont une forte présence physique. Cependant, Hannah Villiger n’impose aucun voyeurisme au spectateur, contrairement à certains de ses contemporains s’inscrivant dans la mouvance Body Art.
Installée à Paris en 1986, elle participe à la Biennale de Venise en 1991, puis à la Biennale de São Paulo en 1994, conjointement avec Pipilotti Rist. Personnalité d’une grande intensité, elle meurt prématurément à l’âge de quarante-six ans, laissant derrière elle une œuvre audacieuse et singulière. Celle-ci est présente dans des collections privées et publiques en Suisse et à l’étranger, notamment aux États-Unis. Ces dernières années, des rétrospectives posthumes exhaustives lui ont été consacrées, à Bâle (Kunsthalle, 2001, Museum für Gegenwartskunst, 2009) et à Genève (Mamco, 2007) ainsi qu’à Bonn et à Berlin.