Jean-Frédéric Schnyder traite les styles de la peinture moderne comme des réservoirs de modes d’expression dont il peut se servir, des langages disponibles et possibles pour décrire le monde, indépendamment de leur ancrage historique originel. L’appropriation et la citation constituent dès les années 1980 la méthode de travail de l’artiste.
En compilateur adroit, il peint, sur des toiles au format réduit, des images aisément reconnaissables, mais dont l’ambiguïté reste frustrante : à la fois suffisamment attirantes pour séduire, mais trop proches des grands maîtres pour ne pas évoquer la copie, tout en étant trop petites pour atteindre au sublime. Ainsi, Abend am Thunersee (Soir au bord du lac de Thoune) de la série Landschaft (Paysage) se réfère explicitement à Ferdinand Hodler et ses peintures du lac de Thoune réalisées au début du XXe siècle. Schnyder pastiche son style d’une touche plus désinvolte, tout en convoquant l’image archétypale d’une Suisse de montagnes et de lacs.
Avec Fenster (Fenêtre), il rejoue les nombreuses et illustres fenêtres peintes par Henri Matisse tout au long de sa carrière et les réduit à une simple anecdote picturale.
Burebrot isch guet und gsund (Le pain de campagne est bon et sain) évoque la fameuse toile de Jean-François Millet, Les Glaneuses (1857). Avec elle, c’est toute la peinture réaliste du XIXe siècle inspirée par le monde paysan que Schnyder détourne pour en faire une version suisse-allemande iconoclaste.
Dans Tierpark (Le Parc animalier), il joue ironiquement des codes de l'expressionnisme empâté. Avec une touche habile qui imite celle d’autres peintres célèbres, mais sans en avoir la sophistication, Schnyder opte sciemment pour une « peinture sans qualité », à l’instar d’un peintre du dimanche.
En érudit qui maîtrise ses choix et ses références, il œuvre à une véritable désacralisation de la représentation. Qu’il s’agisse de la facture, du style, du sujet ou du format, l’un de ces éléments ramène toujours le tableau vers le quotidien, le banal, le présent.
En compilateur adroit, il peint, sur des toiles au format réduit, des images aisément reconnaissables, mais dont l’ambiguïté reste frustrante : à la fois suffisamment attirantes pour séduire, mais trop proches des grands maîtres pour ne pas évoquer la copie, tout en étant trop petites pour atteindre au sublime. Ainsi, Abend am Thunersee (Soir au bord du lac de Thoune) de la série Landschaft (Paysage) se réfère explicitement à Ferdinand Hodler et ses peintures du lac de Thoune réalisées au début du XXe siècle. Schnyder pastiche son style d’une touche plus désinvolte, tout en convoquant l’image archétypale d’une Suisse de montagnes et de lacs.
Avec Fenster (Fenêtre), il rejoue les nombreuses et illustres fenêtres peintes par Henri Matisse tout au long de sa carrière et les réduit à une simple anecdote picturale.
Burebrot isch guet und gsund (Le pain de campagne est bon et sain) évoque la fameuse toile de Jean-François Millet, Les Glaneuses (1857). Avec elle, c’est toute la peinture réaliste du XIXe siècle inspirée par le monde paysan que Schnyder détourne pour en faire une version suisse-allemande iconoclaste.
Dans Tierpark (Le Parc animalier), il joue ironiquement des codes de l'expressionnisme empâté. Avec une touche habile qui imite celle d’autres peintres célèbres, mais sans en avoir la sophistication, Schnyder opte sciemment pour une « peinture sans qualité », à l’instar d’un peintre du dimanche.
En érudit qui maîtrise ses choix et ses références, il œuvre à une véritable désacralisation de la représentation. Qu’il s’agisse de la facture, du style, du sujet ou du format, l’un de ces éléments ramène toujours le tableau vers le quotidien, le banal, le présent.