Tout l’univers magique et onirique d’Alice Bailly est condensé dans l’œuvre Au-delà de la vallée radieuse réalisée en 1918. Depuis le début de la Première Guerre mondiale, l’artiste a été contrainte de quitter sa vie parisienne et vit en Suisse.
Cette gouache sur papier ocre où les verts et les bleus gagnent en luminosité est créée lors d’un séjour à Riederalp, non loin de Brigue. Alice Bailly a été invitée à y séjourner par le célèbre mécène suisse allemand Werner Reinhart (1884-1951). Si l’éclatement des formes est représentatif de l’influence des cubistes parisiens, la géométrisation déployée par Bailly ne contraint pas ces dernières à un quelconque statisme. Une énergie lyrique toute personnelle caractérise en effet sa peinture. Un rythme emporte les différents éléments de la composition dans une musicalité colorée qui évoque la seconde passion de l’artiste, la musique. Tant dans ses recherches picturales que dans ses portraits de musiciens, l’univers musical transparaît très souvent.
« La composition est souvent imprévue, toujours harmonieuse. À la façon d’un musicien sensible au nombre, Bailly avait le don de retrouver, dans les rythmes visibles qu’elle jetait sur la toile tendue, le flux discipliné de son rêve intérieur. C’est bien le chant d’une âme touchée de poésie qui trouve ici, plastiquement, son expression dans le jeu des arabesques, dans l’ondoiement des couleurs assemblées : ces verts glauques, ces roses chauds, ces bleus lucides sont tout trempés de substance spirituelle », s’exprime l’écrivain René-Louis Piachaud en 1938, quelques jours après la mort de l’artiste.
Cette gouache sur papier ocre où les verts et les bleus gagnent en luminosité est créée lors d’un séjour à Riederalp, non loin de Brigue. Alice Bailly a été invitée à y séjourner par le célèbre mécène suisse allemand Werner Reinhart (1884-1951). Si l’éclatement des formes est représentatif de l’influence des cubistes parisiens, la géométrisation déployée par Bailly ne contraint pas ces dernières à un quelconque statisme. Une énergie lyrique toute personnelle caractérise en effet sa peinture. Un rythme emporte les différents éléments de la composition dans une musicalité colorée qui évoque la seconde passion de l’artiste, la musique. Tant dans ses recherches picturales que dans ses portraits de musiciens, l’univers musical transparaît très souvent.
« La composition est souvent imprévue, toujours harmonieuse. À la façon d’un musicien sensible au nombre, Bailly avait le don de retrouver, dans les rythmes visibles qu’elle jetait sur la toile tendue, le flux discipliné de son rêve intérieur. C’est bien le chant d’une âme touchée de poésie qui trouve ici, plastiquement, son expression dans le jeu des arabesques, dans l’ondoiement des couleurs assemblées : ces verts glauques, ces roses chauds, ces bleus lucides sont tout trempés de substance spirituelle », s’exprime l’écrivain René-Louis Piachaud en 1938, quelques jours après la mort de l’artiste.