La série appelée Equilibres traduit l’ironie et le décalage en place dans le travail de Peter Fischli et David Weiss. À partir d’objets usuels qui évoquent un environnement familier, le duo d’artistes propose un jeu ludique, en tant que résultat d’un après-midi pluvieux où le distrayant se répète pour devenir sujet artistique. En porte-à-faux, en mouvement de balancier ou sur le point de s’effondrer, râpe, bouteille, brosse, carotte et rouleaux de scotch, tout droit sortis de leur plus proche entourage, s’empilent et se maintiennent dans une position de courte stabilité. La dimension traditionnelle de la sculpture se voit ébranlée par ces assemblages tenus en équilibre le temps d’un instant, immortalisés par la photographie.
En se basant sur leur apparence, les titres souvent poétiques donnés à ces constructions, tels que Ehre, Mut und Zuversicht (honneur, courage et confiance), viennent accentuer l’émerveillement et l’amusement d’une action qui paraît inutile. S’inscrivant davantage dans l’éphémère, la construction et la déconstruction de ces inventions précaires stimulent l’imagination en rejouant une tradition surréaliste.
La recherche autour de l’objet ordinaire et de l’insignifiant, dans laquelle s’inscrit la série Equilibres, conduit les deux artistes à produire le film expérimental, Der Lauf der Dinge (Le Cours des Choses), en 1987. Une projection de trente minutes au cours de laquelle une multitude d’événements en cascade, fruit d’explosion ou du basculement d’un objet sur l’autre, vient bousculer l’apparent chaos pour le transformer en un enchaînement de coïncidences inattendues, orchestrées pourtant selon une préparation méticuleuse. Comme l’aboutissement de leurs sculptures en équilibre, le film divulgue ce qui arrive au moment où tout s’effondre, lorsque les objets détournés se libèrent totalement de leur fonction première. Dans sa démarche artistique, le duo zurichois révèle notamment l’absurdité à vouloir continuellement trouver un sens à l’art et intègre pleinement la dimension de plaisir et de légèreté.
En se basant sur leur apparence, les titres souvent poétiques donnés à ces constructions, tels que Ehre, Mut und Zuversicht (honneur, courage et confiance), viennent accentuer l’émerveillement et l’amusement d’une action qui paraît inutile. S’inscrivant davantage dans l’éphémère, la construction et la déconstruction de ces inventions précaires stimulent l’imagination en rejouant une tradition surréaliste.
La recherche autour de l’objet ordinaire et de l’insignifiant, dans laquelle s’inscrit la série Equilibres, conduit les deux artistes à produire le film expérimental, Der Lauf der Dinge (Le Cours des Choses), en 1987. Une projection de trente minutes au cours de laquelle une multitude d’événements en cascade, fruit d’explosion ou du basculement d’un objet sur l’autre, vient bousculer l’apparent chaos pour le transformer en un enchaînement de coïncidences inattendues, orchestrées pourtant selon une préparation méticuleuse. Comme l’aboutissement de leurs sculptures en équilibre, le film divulgue ce qui arrive au moment où tout s’effondre, lorsque les objets détournés se libèrent totalement de leur fonction première. Dans sa démarche artistique, le duo zurichois révèle notamment l’absurdité à vouloir continuellement trouver un sens à l’art et intègre pleinement la dimension de plaisir et de légèreté.