Comment intervenir dans un hall sans lumière naturelle où le son est absorbé par un sol recouvert de moquette et où l’environnement au décor contemporain est scandé par des encadrements en noyer ?
Dans un mouvement généreux, Thomas Huber crée trois peintures, conçues spécialement pour ce lieu, qui déjouent les contraintes initiales en multipliant l’espace existant grâce à la représentation de vastes profondeurs imaginaires. Des vues d’intérieurs montrent une architecture épurée, vide de toute présence humaine et composée de grandes salles aux plafonds hauts, percées de portes et de fenêtres.
Pour animer l’ensemble, « des cadres rouges, des rectangles, sont peints sur les murs de tous les tableaux. Ils encadrent les fenêtres comme les portes et se trouvent également entre les deux, portes et fenêtres, sur les murs. Cadres rouges, cadres de tableaux. Ils sont les signes que, ici, il y a une image », explique l’artiste. Cette architecture est uniquement habitée par des tables disposées sur le sol et des paysages alpins noir et blanc peints en hauteur. Paradoxalement, ces images de célèbres sommets suisses ne sont pas encadrées. Témoignant d’une longue tradition picturale, elles sont ici traitées comme de grands tirages photographiques apposés à même les murs, évoquant des fresques murales.
L’artiste n’hésite pas à mélanger différentes références visuelles afin de créer un lieu intemporel. D’autre part, ces paysages fonctionnent à la manière d’indices qui relient visuellement les toiles comme étant les différentes parties de la même salle. Lorsque le visiteur se trouve au centre du hall, il se situe entre les deux peintures latérales comme entre les bras d’une nef orientée nord-sud. L’architecture peinte devient alors un lieu vécu et le jeu d’illusion trouve son accomplissement par cette interaction avec le spectateur.
À l’instar d’une banque cumulant deux siècles d’existence et qui possède une collection d’art suisse couvrant une période allant de 1805 à aujourd’hui, Huber lance des ponts entre un passé classique et une esthétique qui se rapproche de l’image numérique. Avec ce projet pour la Banque Pictet se révèlent sa sensibilité et sa maîtrise de la peinture in situ. Il joue avec les vides et les pleins, avec le fictif et le réel, afin de déterminer un espace qui est à la fois construit et illusoire.
Dans un mouvement généreux, Thomas Huber crée trois peintures, conçues spécialement pour ce lieu, qui déjouent les contraintes initiales en multipliant l’espace existant grâce à la représentation de vastes profondeurs imaginaires. Des vues d’intérieurs montrent une architecture épurée, vide de toute présence humaine et composée de grandes salles aux plafonds hauts, percées de portes et de fenêtres.
Pour animer l’ensemble, « des cadres rouges, des rectangles, sont peints sur les murs de tous les tableaux. Ils encadrent les fenêtres comme les portes et se trouvent également entre les deux, portes et fenêtres, sur les murs. Cadres rouges, cadres de tableaux. Ils sont les signes que, ici, il y a une image », explique l’artiste. Cette architecture est uniquement habitée par des tables disposées sur le sol et des paysages alpins noir et blanc peints en hauteur. Paradoxalement, ces images de célèbres sommets suisses ne sont pas encadrées. Témoignant d’une longue tradition picturale, elles sont ici traitées comme de grands tirages photographiques apposés à même les murs, évoquant des fresques murales.
L’artiste n’hésite pas à mélanger différentes références visuelles afin de créer un lieu intemporel. D’autre part, ces paysages fonctionnent à la manière d’indices qui relient visuellement les toiles comme étant les différentes parties de la même salle. Lorsque le visiteur se trouve au centre du hall, il se situe entre les deux peintures latérales comme entre les bras d’une nef orientée nord-sud. L’architecture peinte devient alors un lieu vécu et le jeu d’illusion trouve son accomplissement par cette interaction avec le spectateur.
À l’instar d’une banque cumulant deux siècles d’existence et qui possède une collection d’art suisse couvrant une période allant de 1805 à aujourd’hui, Huber lance des ponts entre un passé classique et une esthétique qui se rapproche de l’image numérique. Avec ce projet pour la Banque Pictet se révèlent sa sensibilité et sa maîtrise de la peinture in situ. Il joue avec les vides et les pleins, avec le fictif et le réel, afin de déterminer un espace qui est à la fois construit et illusoire.