Sur les berges d’un lac, deux corps orangés aux contours soulignés de noir se détachent sur un fond émeraude. Les jambes et les bras des jeunes Alberto et Diego Giacometti ondulent sur l’eau sombre, dessinant d’élégantes arabesques. Giovanni Giacometti, leur père, s’intéresse tout au long de sa carrière à la représentation du rayonnement solaire : « Un personnage nu dans les jeux de lumière du soleil est quelque chose de merveilleusement beau. Quand on a la chance de vivre un tel bonheur, on devrait, il me semble, investir toute sa force, tout son savoir dans la reproduction fidèle de cette magnifique vision ; un peintre ne peut rêver plus belle occasion pour exprimer tout son art des formes et des riches couleurs. »
Avec Fanciulli nel lago, Giacometti tire parti du bois gravé et des plages épargnées par la couleur pour signifier les éclats lumineux et révéler les frémissements de l’eau. Sous la force du soleil d’été, les corps dénudés des adolescents paraissent transpercés de lumière et vibrent sur les teintes froides du Silsersee dans une union harmonieuse de l’homme et de la nature.
Cette représentation de la jeunesse en pleine vitalité, prête à s’élancer, correspond à l’éclosion d’une pensée qui met en avant l’ « élan vital » – concept théorisé par Henri Bergson tout au début du XXe siècle. Formellement, l’artiste parvient à créer une image éblouissante de scintillements et de transparences, à travers une composition équilibrée dont la symétrie verticale et horizontale obéit au principe du parallélisme élaboré par Ferdinand Hodler. Giacometti s’intéresse avant tout au phénomène optique et esthétique des contrastes de lumière et de couleur. Sans recourir ni aux dégradés ni au modelé, il ourle les surfaces d’un trait schématique et crée des ombres colorées par la combinaison de teintes chaudes et froides.
Avec Fanciulli nel lago, Giacometti tire parti du bois gravé et des plages épargnées par la couleur pour signifier les éclats lumineux et révéler les frémissements de l’eau. Sous la force du soleil d’été, les corps dénudés des adolescents paraissent transpercés de lumière et vibrent sur les teintes froides du Silsersee dans une union harmonieuse de l’homme et de la nature.
Cette représentation de la jeunesse en pleine vitalité, prête à s’élancer, correspond à l’éclosion d’une pensée qui met en avant l’ « élan vital » – concept théorisé par Henri Bergson tout au début du XXe siècle. Formellement, l’artiste parvient à créer une image éblouissante de scintillements et de transparences, à travers une composition équilibrée dont la symétrie verticale et horizontale obéit au principe du parallélisme élaboré par Ferdinand Hodler. Giacometti s’intéresse avant tout au phénomène optique et esthétique des contrastes de lumière et de couleur. Sans recourir ni aux dégradés ni au modelé, il ourle les surfaces d’un trait schématique et crée des ombres colorées par la combinaison de teintes chaudes et froides.