Dès ses tout premiers travaux, l’art de Jean Tinguely se place sous le signe de la sculpture en mouvement. À partir du milieu des années 1960, sa production se diversifie en plusieurs groupes: il réalise des sculptures mécaniques, souvent accompagnées de croquis, puis des grands projets, dont la réalisation s’étale sur plusieurs années, ainsi que des projets collectifs, gigantesques, qu’il développe en collaboration avec d’autres artistes.
Grande Spirale fait partie des sculptures mécaniques à taille humaine. Machine ludique et sans fonction, elle s’active au gré des passages et des envies. Dénudée de tout carénage, elle exhibe son mécanisme, les dessous de son fonctionnement, sa structure et son moteur, qui ne sert qu’à la faire tournoyer dans le vide. Grande Spirale exalte son inutilité et montre le mouvement pour le mouvement.
Tout entier façonné à partir de rebuts mécaniques et du recyclage des matériaux du monde industrie, l’œuvre de Tinguely se fait l’antithèse du progrès. Ses machines sont à la fois formes et productrice de formes, elles ne sont jamais asservies à l’efficacité. Assemblées selon le principe d’une ingéniosité joyeuse que nous révèle leur tintamarre, elles sont condamnées à se déglinguer inexorablement au fil de leur activation mécanique.
Dès 1963, son travail prend une nouvelle allure: les assemblages d’apparence chaotique laissent place à des œuvres uniformément peintes en noir mat. «Le noir garantit en quelque sorte à l’engin l’homogénéité de la forme. C’est un retour à la sculpture – je veux dire – à la sculpture conventionnelle presque… dans son aspect physique. Évidemment, le mouvement crée, de nouveau, l’insolite… le mouvement reste un phénomène qui n’est pas si “classique” que cela… », relève l’artiste.
À l’instar de Grande Spirale, les formes de ses sculptures deviennent plus claires, plus compactes. Tinguely travaille encore avec de la ferraille et des matériaux trouvés, mais le noir élégant relègue au second plan l’origine et la nature des différents matériaux et leur confère une unité formelle, qui ne fait que mettre en évidence la séduction hypnotique du mouvement pour le mouvement, qui s’enclenche et ronronne, dans une spirale infinie.
Grande Spirale fait partie des sculptures mécaniques à taille humaine. Machine ludique et sans fonction, elle s’active au gré des passages et des envies. Dénudée de tout carénage, elle exhibe son mécanisme, les dessous de son fonctionnement, sa structure et son moteur, qui ne sert qu’à la faire tournoyer dans le vide. Grande Spirale exalte son inutilité et montre le mouvement pour le mouvement.
Tout entier façonné à partir de rebuts mécaniques et du recyclage des matériaux du monde industrie, l’œuvre de Tinguely se fait l’antithèse du progrès. Ses machines sont à la fois formes et productrice de formes, elles ne sont jamais asservies à l’efficacité. Assemblées selon le principe d’une ingéniosité joyeuse que nous révèle leur tintamarre, elles sont condamnées à se déglinguer inexorablement au fil de leur activation mécanique.
Dès 1963, son travail prend une nouvelle allure: les assemblages d’apparence chaotique laissent place à des œuvres uniformément peintes en noir mat. «Le noir garantit en quelque sorte à l’engin l’homogénéité de la forme. C’est un retour à la sculpture – je veux dire – à la sculpture conventionnelle presque… dans son aspect physique. Évidemment, le mouvement crée, de nouveau, l’insolite… le mouvement reste un phénomène qui n’est pas si “classique” que cela… », relève l’artiste.
À l’instar de Grande Spirale, les formes de ses sculptures deviennent plus claires, plus compactes. Tinguely travaille encore avec de la ferraille et des matériaux trouvés, mais le noir élégant relègue au second plan l’origine et la nature des différents matériaux et leur confère une unité formelle, qui ne fait que mettre en évidence la séduction hypnotique du mouvement pour le mouvement, qui s’enclenche et ronronne, dans une spirale infinie.