En 2004, à l’invitation de Pictet & Cie, Thomas Huber développe un projet pour le nouveau siège de la banque. Dans les anciens locaux, sur le chantier en cours et autour des plans et des images numériques de la future architecture, l’artiste s’imprègne de l’esprit de l’entreprise et de son environnement. Comme à son habitude, il élabore les premières études à l’aquarelle et les propose à la banque afin de discuter de l’orientation du projet. Immédiatement séduite par l’univers et la puissance de ces images, la Banque Pictet commande en 2005 un ensemble de trois peintures pour le hall du deuxième étage, qui seront installées en 2006.
Les aquarelles préparatoires se présentent comme des vues fragmentaires de peintures potentielles. Pour le peintre, cet exercice est un laboratoire d’expérimentations autour de la couleur, des structures spatiales et des systèmes d’ornementation. Il crée des espaces imaginaires vus en perspective selon différents angles. «L’idée classique est de comparer le tableau à une fenêtre. Je préfère l’idée d’une porte qui permet d’y entrer », explique l’artiste. De nombreuses ouvertures laissent pénétrer une lumière blanche et intense dans les salles. L’architecture dépouillée, au vocabulaire classique, est uniquement soulignée par des encadrements rouges et noirs qui fonctionnent tels des médiateurs entre l’espace et sa représentation peinte. Ces cadres insistent sur la profondeur de la construction spatiale et démontrent la force évocatrice de la peinture.
Huber reproduit fréquemment d’autres images dans ses toiles, notamment ses propres œuvres, jouant de la répétition du tableau dans le tableau. Cette fois-ci, pour la première fois, ce sont des peintures de paysage en noir et blanc qui figurent sur les murs. Ces vues de montagnes existent à la fois comme tableaux et comme peintures murales, mais avec leur facture lisse, leur absence de relief, elles semblent aspirées par le mur.
Les aquarelles préparatoires se présentent comme des vues fragmentaires de peintures potentielles. Pour le peintre, cet exercice est un laboratoire d’expérimentations autour de la couleur, des structures spatiales et des systèmes d’ornementation. Il crée des espaces imaginaires vus en perspective selon différents angles. «L’idée classique est de comparer le tableau à une fenêtre. Je préfère l’idée d’une porte qui permet d’y entrer », explique l’artiste. De nombreuses ouvertures laissent pénétrer une lumière blanche et intense dans les salles. L’architecture dépouillée, au vocabulaire classique, est uniquement soulignée par des encadrements rouges et noirs qui fonctionnent tels des médiateurs entre l’espace et sa représentation peinte. Ces cadres insistent sur la profondeur de la construction spatiale et démontrent la force évocatrice de la peinture.
Huber reproduit fréquemment d’autres images dans ses toiles, notamment ses propres œuvres, jouant de la répétition du tableau dans le tableau. Cette fois-ci, pour la première fois, ce sont des peintures de paysage en noir et blanc qui figurent sur les murs. Ces vues de montagnes existent à la fois comme tableaux et comme peintures murales, mais avec leur facture lisse, leur absence de relief, elles semblent aspirées par le mur.