L’œuvre gravé de Giovanni Giacometti doit beaucoup à son ami Cuno Amiet, mais plus encore aux contacts qu’il a entretenus dès 1908 avec le groupe Die Brücke. À l’exception du précurseur et pionnier de la xylogravure moderne, Félix Vallotton, la gravure sur bois est encore peu pratiquée dans les premières années du XXe siècle. Giacometti s’initie à l’estampe à la fin des années 1890 et la pratique par intermittence.
Son premier bois gravé date de 1908 : Mutter und Kind I, Annetta mit Bruno. Cette carte de vœux envoyée à des amis montre deux visages qui émergent d’un noir profond : sa femme Annetta tenant dans ses bras leur fils Bruno. Esquissés en quelques traits, les visages se rejoignent et les bras s’entremêlent dans une pose héritée des modèles italiens classiques, comme souvent chez Giacometti lorsqu’il traite le motif de la mère et l’enfant.
Cette première tentative de gravure sur bois ne sera renouvelée qu’en 1911 avec des sujets repris de ses peintures. Ainsi, Il Ponte al sole transforme l’atmosphère lumineuse et le chromatisme éclatant de sa toile éponyme de 1907 à travers des surfaces noires éclairées de plages blanches. En réinterprétant en estampe son œuvre pictural, Giacometti cherche à le rendre accessible à un large public et à accroître son audience.
Toeletta della sera III, Portrait Annetta Giacometti est un autre exemple de cette transposition. De la peinture de 1906 il ne reste que la composition. Telle une madone de la Renaissance, Annetta Giacometti, la tête légèrement inclinée dans une posture rêveuse et mélancolique, se brosse les cheveux devant son miroir. La même année, avec Knieder Mädchenakt von vorn, Ottilia, le corps nu d’Ottilia Giacometti ourlé d’ombre noire est représenté distordu par des traits anguleux, rapides et tourmentés qui dénotent l’influence de l’expressionnisme de Die Brücke.
Pour Inverno, Giacometti reprend une toile de 1899, encore très empreinte du symbolisme de Giovanni Segantini. Trois longues silhouettes féminines traversent un paysage neigeux, telles des ombres mystérieuses glissant sur la masse blanche, dans une composition sans illusion perspective et fortement épurée.
Son premier bois gravé date de 1908 : Mutter und Kind I, Annetta mit Bruno. Cette carte de vœux envoyée à des amis montre deux visages qui émergent d’un noir profond : sa femme Annetta tenant dans ses bras leur fils Bruno. Esquissés en quelques traits, les visages se rejoignent et les bras s’entremêlent dans une pose héritée des modèles italiens classiques, comme souvent chez Giacometti lorsqu’il traite le motif de la mère et l’enfant.
Cette première tentative de gravure sur bois ne sera renouvelée qu’en 1911 avec des sujets repris de ses peintures. Ainsi, Il Ponte al sole transforme l’atmosphère lumineuse et le chromatisme éclatant de sa toile éponyme de 1907 à travers des surfaces noires éclairées de plages blanches. En réinterprétant en estampe son œuvre pictural, Giacometti cherche à le rendre accessible à un large public et à accroître son audience.
Toeletta della sera III, Portrait Annetta Giacometti est un autre exemple de cette transposition. De la peinture de 1906 il ne reste que la composition. Telle une madone de la Renaissance, Annetta Giacometti, la tête légèrement inclinée dans une posture rêveuse et mélancolique, se brosse les cheveux devant son miroir. La même année, avec Knieder Mädchenakt von vorn, Ottilia, le corps nu d’Ottilia Giacometti ourlé d’ombre noire est représenté distordu par des traits anguleux, rapides et tourmentés qui dénotent l’influence de l’expressionnisme de Die Brücke.
Pour Inverno, Giacometti reprend une toile de 1899, encore très empreinte du symbolisme de Giovanni Segantini. Trois longues silhouettes féminines traversent un paysage neigeux, telles des ombres mystérieuses glissant sur la masse blanche, dans une composition sans illusion perspective et fortement épurée.