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Ferdinand Hodler

La Rade de Genève et le Salève, 1878
huile sur toile
28.0 x 36.5 cm
Après sa formation chez Barthélemy Menn, Ferdinand Hodler cherche une lumière plus intense et naturelle dans ses peintures, comme en témoigne ici La Rade de Genève et le Salève.

Peinte en 1878 depuis les quais de la rive droite à Genève – puis retouchée après le retour d’un séjour en Espagne –, cette œuvre montre également l’intérêt croissant du peintre pour la géologie dans le traitement des différentes strates des deux Salève, le petit et le grand. En 1879, Hodler suit les cours de géologie du professeur Carl Vogt qui le marquent durablement : « Il m’enseigna à voir la nature dans les lois qui la régissent et me montra que tout ce qui se passe dans la nature est toujours l’application répétée de lois immuables. »

Dès 1885, dans une volonté de rendre compte d’un ordre universel, Hodler développe le principe du «parallélisme » qui se définirait par la répétition d’éléments semblables: « J’appelle parallélisme toute sorte de répétitions de formes, associées à des répétitions de couleurs. » Il s’agit pour lui d’une loi naturelle qu’il s’efforce d’appliquer dans sa peinture comme un visionnaire qui s’approche de valeurs absolues. La façon qu’il choisit déjà ici de cadrer son paysage pour insister sur la superposition des lignes horizontales du quai, du lac, de ses reflets et du Salève laisse présager cette théorie du parallélisme dont il est l’unique revendicateur.
Ferdinand Hodler, La Rade de Genève et le Salève, 1878