Le Rêveur date de 1912 et compte parmi les tableaux les plus poétiques de l’œuvre d’Albert Schmidt.
Plongé dans son rêve, le personnage est assis, les genoux remontés dans les bras, de telle sorte que son corps dessine un carré, à l’instar du format de la toile. Le Rêveur, cerné d’une ligne bleue, semble presque sans poids, sans chair, à l’image d’un monde intérieur. Cette impression est renforcée par le traitement sommaire du visage et du paysage à l’arrière-plan : les yeux, le nez, les narines et les éléments de la nature sont esquissés au moyen d’une peinture très diluée.
Pour insister sur ce moment d’irréalité, des airs printaniers se conjuguent avec des feuilles automnales accrochées à l’arbre comme des notes de musique. Construit tel un décor bidimensionnel évoquant le vide et le silence, l’environnement décrit un univers sensible.
Pour Schmidt, peintre musicien, les silences comptent autant que les notes et permettent souvent la mise en évidence d’une dimension spirituelle du paysage. Nombre de ses compositions – telle que Promenade dans le jardin (1923) – présentent un personnage immobile, recueilli à l’abri d’un arbre, dans un univers sans paroles. Entre les accents brun-rouge-doré de l’arbre et les notes bleutées du ruisseau, Le Rêveur de Schmidt fait entrer en une véritable symbiose la forme et le fond: le tableau énonce l’harmonie d’une poésie en couleur avec un personnage insaisissable, transposé dans son rêve.
Plongé dans son rêve, le personnage est assis, les genoux remontés dans les bras, de telle sorte que son corps dessine un carré, à l’instar du format de la toile. Le Rêveur, cerné d’une ligne bleue, semble presque sans poids, sans chair, à l’image d’un monde intérieur. Cette impression est renforcée par le traitement sommaire du visage et du paysage à l’arrière-plan : les yeux, le nez, les narines et les éléments de la nature sont esquissés au moyen d’une peinture très diluée.
Pour insister sur ce moment d’irréalité, des airs printaniers se conjuguent avec des feuilles automnales accrochées à l’arbre comme des notes de musique. Construit tel un décor bidimensionnel évoquant le vide et le silence, l’environnement décrit un univers sensible.
Pour Schmidt, peintre musicien, les silences comptent autant que les notes et permettent souvent la mise en évidence d’une dimension spirituelle du paysage. Nombre de ses compositions – telle que Promenade dans le jardin (1923) – présentent un personnage immobile, recueilli à l’abri d’un arbre, dans un univers sans paroles. Entre les accents brun-rouge-doré de l’arbre et les notes bleutées du ruisseau, Le Rêveur de Schmidt fait entrer en une véritable symbiose la forme et le fond: le tableau énonce l’harmonie d’une poésie en couleur avec un personnage insaisissable, transposé dans son rêve.