1910 est l’année d’une importante exposition d’Ernest Biéler à Neuchâtel avec cent cinquante-cinq pièces exposées dans les Galeries Léopold Robert. Cette même année, l’artiste réalise cette aquarelle à l’ambiance estivale qui rend compte de son intérêt pour la peinture en plein air. Intérêt partagé au sein de l’école de Savièse – véritable lieu de rencontre et d’échange pour les artistes qui gravitent autour de Biéler – qui entre en écho avec l’enseignement de Barthélemy Menn à l’École des beaux-arts de Genève ou avec celui des impressionnistes français.
Les Tournesols présentent des fleurs de saison avec un soin particulier apporté à l’aspect graphique et ornemental. Cette façon de travailler presque en aplats à la gouache ou parfois à la tempera avec des formes cernées par un trait net est caractéristique du style de Biéler dès 1905 : « Un contour, des tons plats, peu de modelé, des oppositions franches, bref, juste le contraire du chemin où conduit la peinture à l’huile », explique-t-il.
À l’instar de sa toile intitulée L’Eau mystérieuse (1911) considérée comme un chef-d’œuvre de l’Art nouveau en Suisse, Les Tournesols, réalisés un an plus tôt, témoignent de l’envie de l’artiste de se concentrer sur la nature, le paysage ou les scènes d’une vie rurale préservée de la modernité, du progrès et du nouveau monde industriel. Dressés avec élégance sur un fond d’hortensias, deux tournesols rayonnent de leur lumière dorée. À l’arrière, les buissons de fleurs s’étalent sur la surface comme une mosaïque. Traités sans ombres, les pétales s’échelonnent dans la hauteur pour rejoindre la parcelle de bleu dans le haut de la composition. Dans le traitement du ciel comme dans celui des hortensias, une subtile variation des coloris plus ou moins foncés apporte une vibration à la composition qui contribue à la musicalité du tableau.
Les Tournesols présentent des fleurs de saison avec un soin particulier apporté à l’aspect graphique et ornemental. Cette façon de travailler presque en aplats à la gouache ou parfois à la tempera avec des formes cernées par un trait net est caractéristique du style de Biéler dès 1905 : « Un contour, des tons plats, peu de modelé, des oppositions franches, bref, juste le contraire du chemin où conduit la peinture à l’huile », explique-t-il.
À l’instar de sa toile intitulée L’Eau mystérieuse (1911) considérée comme un chef-d’œuvre de l’Art nouveau en Suisse, Les Tournesols, réalisés un an plus tôt, témoignent de l’envie de l’artiste de se concentrer sur la nature, le paysage ou les scènes d’une vie rurale préservée de la modernité, du progrès et du nouveau monde industriel. Dressés avec élégance sur un fond d’hortensias, deux tournesols rayonnent de leur lumière dorée. À l’arrière, les buissons de fleurs s’étalent sur la surface comme une mosaïque. Traités sans ombres, les pétales s’échelonnent dans la hauteur pour rejoindre la parcelle de bleu dans le haut de la composition. Dans le traitement du ciel comme dans celui des hortensias, une subtile variation des coloris plus ou moins foncés apporte une vibration à la composition qui contribue à la musicalité du tableau.