Alexandre Perrier est un artiste épris de silence et de solitude. Promeneur infatigable, il contemple longuement les spectacles de la nature afin d’en capter toutes les modulations. Il les reproduit ensuite dans un carnet de croquis, où il fixe l’atmosphère chromatique de chaque motif sur place et à l’instant même. Puis, de retour à l’atelier, il restitue de mémoire cette ambiance colorée sur la toile. Ainsi, ses paysages pourtant si précis dans leur description topographique sont recomposés et l’impression du moment est transposée. Comme l’évoque Claude Ritschard : « Perrier prend possession du motif et s’imprègne de cet instant où la couleur change, l’air varie et la nature scintille. »
L’Uble et le Roc d’Enfer (Paysage de neige) est caractéristique de cette synthèse. Émergeant d’une masse neigeuse lourde et profonde, la chaîne de sommets aux roches incisives reflète par endroits les éclats du couchant, dans une composition rigoureuse et dépouillée. Perrier travaille la lumière par petites touches linéaires, lesquelles lui permettent de restituer la blancheur bleutée des neiges et la note dorée apportée par l'ensoleillement.
Après un premier plan tout en courbes fluides et veloutées, brossé par des traits allongés, la montagne surgit au centre de la toile, magnifiée par des contours ornementaux finement dessinés, offrant sa réalité sublimée par l’artiste, ses saillies sculptées par le pinceau du peintre, ses jeux d’ombres et de lumières orangées. Pointant vers le ciel, elle se détache de l’ensemble du paysage pour en devenir le symbole. Aucune autre présence que celle d’une neige immaculée n’altère ces cimes rendues éternelles. Le peintre a su capter les apparences fugitives de la nature toujours variante pour l’inscrire dans une réalité supérieure qui tend à l’universalité.
L’Uble et le Roc d’Enfer (Paysage de neige) est caractéristique de cette synthèse. Émergeant d’une masse neigeuse lourde et profonde, la chaîne de sommets aux roches incisives reflète par endroits les éclats du couchant, dans une composition rigoureuse et dépouillée. Perrier travaille la lumière par petites touches linéaires, lesquelles lui permettent de restituer la blancheur bleutée des neiges et la note dorée apportée par l'ensoleillement.
Après un premier plan tout en courbes fluides et veloutées, brossé par des traits allongés, la montagne surgit au centre de la toile, magnifiée par des contours ornementaux finement dessinés, offrant sa réalité sublimée par l’artiste, ses saillies sculptées par le pinceau du peintre, ses jeux d’ombres et de lumières orangées. Pointant vers le ciel, elle se détache de l’ensemble du paysage pour en devenir le symbole. Aucune autre présence que celle d’une neige immaculée n’altère ces cimes rendues éternelles. Le peintre a su capter les apparences fugitives de la nature toujours variante pour l’inscrire dans une réalité supérieure qui tend à l’universalité.