Cette nature morte, motif cubiste par excellence, témoigne des tendances modernes dont la production picturale d’Alice Bailly s’est nourrie au cours de son séjour parisien précédant la Première Guerre mondiale. Elle atteste le degré d’assimilation des avant-gardes atteint par l’artiste. Le traitement cubiste se reconnaît dans la fragmentation de l’image en mosaïque, rompant ainsi avec l’idée d’un point de vue unique tel qu’il prévalait en peinture depuis la Renaissance.
Contrairement à Braque ou à Picasso, dont les toiles étaient critiquées par Delaunay comme étant des « toiles d’araignée », Bailly ne réduit pas sa palette aux tonalités ocre et vert, mais exploite des couleurs vives telles que le jaune, l’orange et le violet, à l’instar des cubistes coloristes Jean Metzinger ou Fernand Léger.
Dans un dialogue de formes complémentaires, certains éléments de cette nature morte affichent leur rondeur – goulots, vase, fruits, verre, table – tandis que d’autres – feuillage, fond – présentent un aspect cubique. L’artiste crée par cette confrontation une musique visuelle qui se dédouble dans les reflets transparents des récipients en verre et qui fait écho à sa seconde passion, la musique.
Contrairement à Braque ou à Picasso, dont les toiles étaient critiquées par Delaunay comme étant des « toiles d’araignée », Bailly ne réduit pas sa palette aux tonalités ocre et vert, mais exploite des couleurs vives telles que le jaune, l’orange et le violet, à l’instar des cubistes coloristes Jean Metzinger ou Fernand Léger.
Dans un dialogue de formes complémentaires, certains éléments de cette nature morte affichent leur rondeur – goulots, vase, fruits, verre, table – tandis que d’autres – feuillage, fond – présentent un aspect cubique. L’artiste crée par cette confrontation une musique visuelle qui se dédouble dans les reflets transparents des récipients en verre et qui fait écho à sa seconde passion, la musique.