Ernest Biéler compose ici un paysage caractéristique de la région de Savièse. Au premier plan, un pré parsemé de chèvres mène à la lisière d’une forêt dont quelques éléments s’étirent dans la verticalité du tableau. Derrière la barrière d’arbres élancés, le bois s’enfonce et la ligne finement ciselée des montagnes se découpe sur un ciel orangé fermant la composition. Des tons cuivrés et rougeâtres s’estompent progressivement pour faire place aux reflets ambrés d’un coucher de soleil. Par ce mélange de teintes chaudes et ces jeux de lumières, l’artiste recrée une atmosphère automnale chatoyante, telle qu’il l’a lui-même ressentie.
La silhouette sombre des troncs sinueux qui se détache sur le fond vert rythme la composition et accentue l’aspect ornemental que Biéler a voulu donner à ce paysage construit en aplats colorés. Cet agencement rappelle les arbres minces qui ponctuent verticalement les toiles de Paul Gauguin, Maurice Denis ou encore des Nabis, et fait revivre l’influence de l’estampe japonaise, féconde sur les artistes de la fin du XIXe siècle.
Pour traduire les contours délicats de son sujet, il choisit la technique de la tempera, procédé employé dès 1905 et l’incitant à développer un style plus graphique. « J’abandonnai petit à petit les manières picturales parisiennes, les coups de pinceau de la peinture à l’huile, les colorations devenues conventionnelles de l’impressionnisme. Je cherchais un procédé en relation avec l’atmosphère rare, l’absence de distance, le manque de brume […]. » Cet emploi le rapproche aussi des préoccupations de l’Art nouveau du début du XXe siècle, dont on retrouve certaines caractéristiques dans Paysage de Zambotte, Savièse, comme la linéarité et la stylisation de motifs naturels, ainsi qu’un attrait pour l’artisanat, présent ici à travers le cadre de bois massif conçu par l’artiste. Ernest Biéler réalise de nombreuses retranscriptions de paysages automnaux de cette région valaisanne dont il se plaît à faire renaître l’éclat si particulier par des jeux de transparences et de coloris.
La silhouette sombre des troncs sinueux qui se détache sur le fond vert rythme la composition et accentue l’aspect ornemental que Biéler a voulu donner à ce paysage construit en aplats colorés. Cet agencement rappelle les arbres minces qui ponctuent verticalement les toiles de Paul Gauguin, Maurice Denis ou encore des Nabis, et fait revivre l’influence de l’estampe japonaise, féconde sur les artistes de la fin du XIXe siècle.
Pour traduire les contours délicats de son sujet, il choisit la technique de la tempera, procédé employé dès 1905 et l’incitant à développer un style plus graphique. « J’abandonnai petit à petit les manières picturales parisiennes, les coups de pinceau de la peinture à l’huile, les colorations devenues conventionnelles de l’impressionnisme. Je cherchais un procédé en relation avec l’atmosphère rare, l’absence de distance, le manque de brume […]. » Cet emploi le rapproche aussi des préoccupations de l’Art nouveau du début du XXe siècle, dont on retrouve certaines caractéristiques dans Paysage de Zambotte, Savièse, comme la linéarité et la stylisation de motifs naturels, ainsi qu’un attrait pour l’artisanat, présent ici à travers le cadre de bois massif conçu par l’artiste. Ernest Biéler réalise de nombreuses retranscriptions de paysages automnaux de cette région valaisanne dont il se plaît à faire renaître l’éclat si particulier par des jeux de transparences et de coloris.
