Dans l’exercice du portrait, Édouard Vallet fait preuve de maîtrise et restitue avec fidélité les traits de ses modèles. Mais, au-delà de leur description physique, il sait également révéler leur personnalité. S’intéressant à la figure humaine dans son activité quotidienne, il choisit la plupart de ses modèles au sein du monde paysan et quelquefois dans sa propre famille.
Paysan debout, au marché est réalisé en 1905, à Carouge, avant que Vallet ne parte d’avril à novembre découvrir l’Italie, puis s’installer en Valais. Cette peinture fait partie d’un ensemble de trois grandes toiles rendant compte de la vie d’un marché. Vallet compose une scène maraîchère dont il ôte l’aspect folklorique. Presque au centre de la toile, le paysan pose dans une attitude sobre, sans théâtralité. Son visage est à peine détaillé : frotté, il semble s’effacer. Au contraire, l’éclat de sa chemise blanche met en valeur sa stature imposante, dont le cadrage serré renforce la monumentalité. Ce personnage robuste émerge d’un arrière-fond sommairement évoqué d’où surgit par endroits la suggestion furtive d’une fleur ou d’un légume.
La composition construite sur une segmentation verticale est rythmée par l’abondance de ces taches colorées. Dans ce mélange sensuel de couleurs, ponctué de lueurs blanches, les étirements de la matière sont visibles et cette complexité chromatique donne un aspect vivant à la scène. Un portrait étonnant surgit dans cette danse colorée de taches rouges, jaunes et bleues: un profil figé, minutieusement retranscrit et dont le classicisme n’est pas sans rappeler la Renaissance. L’artiste promène ainsi le regard du spectateur sur divers endroits de la toile. L’attention qu’il porte au monde du marché annonce son intérêt pour la communauté paysanne montagnarde dont il choisira bientôt de partager l’existence. Dans les deux cas, Vallet raconte par l’image la réalité telle qu’il la perçoit, sans détails pittoresques, afin de restituer une atmosphère plus qu’une description rigoureuse.
Paysan debout, au marché est réalisé en 1905, à Carouge, avant que Vallet ne parte d’avril à novembre découvrir l’Italie, puis s’installer en Valais. Cette peinture fait partie d’un ensemble de trois grandes toiles rendant compte de la vie d’un marché. Vallet compose une scène maraîchère dont il ôte l’aspect folklorique. Presque au centre de la toile, le paysan pose dans une attitude sobre, sans théâtralité. Son visage est à peine détaillé : frotté, il semble s’effacer. Au contraire, l’éclat de sa chemise blanche met en valeur sa stature imposante, dont le cadrage serré renforce la monumentalité. Ce personnage robuste émerge d’un arrière-fond sommairement évoqué d’où surgit par endroits la suggestion furtive d’une fleur ou d’un légume.
La composition construite sur une segmentation verticale est rythmée par l’abondance de ces taches colorées. Dans ce mélange sensuel de couleurs, ponctué de lueurs blanches, les étirements de la matière sont visibles et cette complexité chromatique donne un aspect vivant à la scène. Un portrait étonnant surgit dans cette danse colorée de taches rouges, jaunes et bleues: un profil figé, minutieusement retranscrit et dont le classicisme n’est pas sans rappeler la Renaissance. L’artiste promène ainsi le regard du spectateur sur divers endroits de la toile. L’attention qu’il porte au monde du marché annonce son intérêt pour la communauté paysanne montagnarde dont il choisira bientôt de partager l’existence. Dans les deux cas, Vallet raconte par l’image la réalité telle qu’il la perçoit, sans détails pittoresques, afin de restituer une atmosphère plus qu’une description rigoureuse.
