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Rodolphe-Théophile Bosshard

Peupliers (Venoge), s.d. (ca 1928)
huile sur toile
50.0 x 60.5 cm
Dressés solennellement, les arbres élancés dans la verticalité de la toile se présentent plus comme des formes sculpturales que comme des arbres aux feuillages vivants. Travaillés avec une matière facilement empâtée, ces peupliers semblent être taillés directement dans la roche. Rodolphe-Théophile Bosshard choisit une palette de couleurs restreinte, ce qui contribue à éloigner ce paysage de tout réalisme : sol, ciel et végétation sont traités dans les mêmes tons, sans souci du détail, sans logique d’éclairage.

La disposition répétitive des peupliers dans la profondeur du paysage rythme la composition. Celle-ci est unifiée, comme souvent chez le peintre, par un fondu des formes et des couleurs. Ainsi que pour l’ensemble de ses œuvres, Bosshard ne cherche pas à représenter fidèlement le réel. Ses préoccupations esthétiques résident ailleurs.

Pierre Descargues l’explique ainsi lors de l’exposition à la Fondation de l’Hermitage de Lausanne en 1986 : « Rares sont les œuvres de peintres contemporains où l’on sente aussi nettement s’établir le dialogue entre le sujet et son peintre, entre l’objet et le désir qui le façonne. Et pourtant c’est ce lien, puisqu’il n’est plus thème où un vaste public puisse communier, qui demeure le seul centre d’intérêt d’une œuvre. Bosshard ne s’est jamais soucié de raconter dans sa peinture d’autre histoire que la sienne. »
Rodolphe-Théophile Bosshard, Peupliers (Venoge), s.d. (ca 1928)