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Rodolphe-Théophile Bosshard

1889 - 1960
Né en 1889 à Morges, Rodolphe-Théophile Bosshard fait ses études à l’École des beaux-arts de Genève. En 1910, il se rend à Paris et découvre le Louvre en compagnie de Gustave Buchet. Si le style de ses premières peintures est expressionniste, il sera bientôt influencé par le cubisme dans sa façon de structurer ses compositions.

En 1920, il part vivre quatre ans à Paris et se lie avec Ossip Zadkine, Marc Chagall, André Derain, Gino Severini et ses compatriotes écrivains Charles-Albert Cingria et Blaise Cendrars. De retour au pays, il s’installe dans le Lavaux, à Riex, dans une maison mise à sa disposition par le banquier genevois René Hentsch. Il effectue plusieurs voyages dans le bassin méditerranéen − Grèce, Algérie, Italie − qui lui permettent de renouveler ses sujets.

Parallèlement à sa peinture de chevalet, il travaille de grands formats et s’adonne à la technique de la mosaïque pour deux commandes publiques dans les années 1930 (Les Muses, 1934, École supérieure de jeunes filles à Lausanne ; décoration du crématoire de Vevey, 1939). Si Bosshard est aussi un peintre de paysages stylisés, de natures mortes et de compositions mystiques, le nu féminin domine sa production. Il met en scène des corps dénudés qu’il incorpore aux éléments du décor, dans une fusion des formes proche du cubisme. La lumière opère souvent de manière arbitraire, conférant aux motifs un éclat irréel, encore accentué par une touche brumeuse.

Les vingt dernières années de sa vie sont caractérisées par un travail fondé sur un univers minéral et végétal qui s’oriente de plus en plus vers l’abstraction. Sa première rétrospective a été organisée de son vivant en 1949 au Musée Jenisch de Vevey. Depuis sa mort en 1960, trois autres rétrospectives ont été présentées dans la région lémanique entre 1962 et 1986.